1 : La chambre de Jilian

Fiche non validée! Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 10/04/2007

Ce qui attire en premier le regard lorsque vous entrez dans cette chambre c'est... tout.

Les couleurs s'étalent de partout, s'enchaînant dans des arcs en ciel dépareillés. Le mobilier est particulièrement fournis et la chambre d’une grandeur tout à fait appréciable.

Contre le mur de droite, et le masquant complètement, se dressent les unes à côté des autres des étagères vides de formes et de matériaux complètement dépareillés. Chaque meuble est pourtant à lui-même une oeuvre de menuiserie de qualité, mais mis côtes à côtes ils donnent un ensemble un peu dérangeant bien que d’une originalité amusante et étonnamment harmonieux dans la façon où les courbes de chacune introduisent celles de la suivante.
Sur les trois autres murs s’étale une tapisserie aux motifs sinueux tellement complexes que les suivre trop longtemps donne le tournis, les couleurs dans les tons pastel épargnent un peu le regard déjà bien sollicité par les formes.

Les taches de couleurs vives de l’épaisse moquette qui recouvre le sol par contre n’épargnent pas les pupilles, on dirait qu’un peintre fou furieux s’est amusé à la décorer à grand coup de pinceaux.

Au milieu de la pièce trône une table ronde de dimensions respectables (environ 2m50 de diamètre) en bois un peu foncé orné sur presque toute sa surface d’un motif de lierres sculpté prenant ses racines aux trois pieds (y en a que trois :p) et courant en spirales remontant le long de ceux-ci avant de prendre leur essors sur le plateau de la table comme si le végétal cherchait à soutenir le meuble en retenant fermement les différent morceaux ensembles. Trois chaises du même acabit prennent place autour de la table.

Deux grandes fenêtres se découpent dans le mur du fond, avec un luminaire entre les deux de forme un peu tarabiscotée.

Et enfin le clou du spectacle, le grand lis à baldaquin aux tentures pourpre qui impose toute sa prestance contre le mur gauche.

Le plafond est presque décevant, d’un simple blanc cassé pour ne pas achever les pupilles du visiteur, sans aucune fresque ou sculpture et avec un joli petit lustre somme toutes banal.

Avec une deuxième inspection de la salle on peut remarquer qu’une porte se découpe en fait entre deux étagères à droite. Elle donne sur une salle de bain classique avec un lavabo et quelques rangements. La baignoire est cependant assez grande et un très grand miroir dans lequel on peu se voir en entier prend place contre le mur.

« Je vous en prie, je n’ai pour le moment rien de particulier à faire… Je peux volontiers vous accompagner jusqu’au couloir des chambres… Je vous en prie, suivez-moi… »

C'était les dernières paroles qui furent entendues de la bouche de la défunte Yann, avant qu'un ouragan de frivolité ne s'abatte sur elle.
La réalité ? Jilian avait sauté sur la jeune fille pour la serrer dans ses bras, façon bien à lui de lui dire tout simplement merci, et combien il était reconaissant. Le plus étonnant était qu'elle sembla y survivre...

"Quelle chambre ?! Mais allons mademoiselle, la chambre numéro 1, bien sûr ! Quelle autre chambre pourrait bien me convenir ? En avaaaant, marche !"

Empoignant sa valise, il suivit la jeune fille, la dépassant souvent, marchant comme s'il était à l'armée ; il devait bien entendu s'arrêter à tous les croisements de couloirs pour la suivre de nouveau et voir quel chemin elle empruntait.
Ils arrivèrent enfin dans le couloir des chambres, immense et interminable. Ils n'eurent du reste aucun mal à trouver celle de Jilian. Celui-ci s'arrêta devant, comme si l'ouverture de la porte, dont il approchait la main pour ouvrir la poignée, était capitale et allait changer définitivement le restant de ses jours. Il jeta un coup d'oeil à Yann, inspira exagéremment et poussa la porte d'une façon tout à fait théatrale.

Un éclair de couleurs et une extravagance de formes leurs sautèrent alors au visage.

La chambre de Jilian était à la mesure de son propriétaire : complètement loufoque et androgyne. Impossible de savoir au premier regard si elle appartenait à une femme ou à un homme, ou bien même encore à un enfant.
Tout le décor en entier, sans aucune exception, agressait les yeux de celui qui entrait là sans être prévenu un minimum de ce qui l'y attendait. Il fallait plusieurs minutes pour s'y habituer...
Sauf pour Jilian. Dès que ses grands yeux violacés se furent posés sur la chambre qui lui avait été allouée, ils s'agrandirent encore plus pour prendre la forme de deux ballons, tandis que sa bouche prenait exactement la même position. Puis des étoiles se mirent à briller dans son regard alors qu'un sourire d'émerveillement rayonnait sur son visage et qu'il entrait en battant des mains, sa valise ayant rejoint toutes les autres déjà là.

"Quel endroit formidable !"

Au vu de sa joie sans bornes devant un pareil foisonnement d'ornementation que beaucoup auraient qualifié de superflus, il n'était maintenant plus difficile d'imaginer que l'école tout entière lui paraissait fade, et encore moins difficile de se faire une idée des changements qu'il voulait pour celle-ci.

Tout à sa joie, il se retourna vers Yann, l'invitant à venir voir tantôt sa magnifique table à trois pieds, ou bien son merveilleux lit monumental.

"La directrice ! Il faut que je vois la directrice pour la remercier de m'avoir donné un palais comme celui-ci ! C'est splendide ! Absolument splendide ! Ra-vi-ssant ! Qu'en pense-tu Yann ? As-tu une chambre telle que celle-ci ? Les autres chambres ont-elles toutes la même décoration ? Si oui, alors je révise un peu mon jugement à propos de la décoration du château. Ah oui, pas de doutes, je sens que je vais me plaire !"

Apparemment, Jilian ne se souciait pas trop de la mise en garde de Yanne concernant Colère… Il semblait surtout occupé par l’idée d’exprimer à la jeune fille toute sa reconnaissance pour l’avoir aidé à trouver sa chambre… La manière dont il s’y prit, même si Yanne avait déjà pu constater que Jilian était plutôt extravagant, ne manqua pourtant pas de la surprendre : il était tout de même professeur, ici ! Comment pouvait-il se permettre autant de familiarité avec une de ses élèves ? Enfin, après tout, peut-être valait-il mieux tout simplement ne pas y songer… Yanne finit donc par le laisser faire, sans vraiment réagir, en fait…
Elle finit par pouvoir enfin reprendre son souffle lorsque Jilian la relâcha, au bout d’un temps plutôt long…
En arrivant au niveau de la chambre N°1, Yanne laissa donc Jilian prendre les devants pour de bon, puisqu’il n’avait plus besoin d’elle pour le guider… Et ce qu’elle vit quand il ouvrit la porte la laissa bouche bée… Elle n’aurait pas imaginé une telle avalanche de couleurs et de superflu, même après avoir fait connaissance avec l’occupant de cette chambre, qui se montra tout de suite très enthousiaste en découvrant son chez-lui…
Yanne hésita un peu devant un tel décor, et ne revint à la réalité qu’au moment où Jilian lui adressa à nouveau la parole…

« La directrice ! Il faut que je voies la directrice pour la remercier de m'avoir donné un palais comme celui-ci ! C'est splendide ! Absolument splendide ! Ra-vi-ssant ! Qu'en penses-tu Yanne ? As-tu une chambre telle que celle-ci ? Les autres chambres ont-elles toutes la même décoration ? Si oui, alors je révise un peu mon jugement à propos de la décoration du château. Ah oui, pas de doutes, je sens que je vais me plaire !
-Euh… Non, en fait, je crois que les chambres sont décorées à l’image de leur occupant… En tout cas, c’est ce que je me dis, maintenant que j’ai vu la vôtre… La mienne correspond davantage à mes propres besoins, et je peux vous assurer qu’elle ne ressemble guère à ce que je peux voir ici… Cependant, je peux vous assurer que la décoration de chaque chambre est déjà parfaite, pour ceux qui y vivent… Je ne suis pas certaine que tout le monde aurait envie d’une chambre comme celle-ci, sans vouloir vous offenser… »

Yanne ne savait pas du tout si elle avait réussi, justement, à ne pas offenser Jilian… Pourtant, lui répondre franchement était probablement la meilleure chose à faire, non ? Yanne craignait pourtant, même si elle avait l’impression que ce n’était pas le genre du personnage, que l ‘extravagant professeur ne prenne mal ce qu’elle venait de lui dire… Pour le moment, elle espérait surtout que, quelle que soit la réaction de Jilian, elle arriverait à contrôler ses émotions…

Jilian regarda tout d'abord la jeune fille sans paraître comprendre, la tête penchée sur le côté. Il réfléchissait à ses paroles visiblement, et ce n'est qu'après un temps de réflexion qu'il reprit vie et bougea enfin.
Il eut une petite moue incertaine et interrogatrice :

"Ah ? Tu crois vraiment ?"

Il se mit à réfléchir à nouveau, faisant plusieurs pas dans sa chambre.

"Tu as peut-être bien raison !"

A l'évidence, il avait quelques difficultés à saisir que des gens puissent ne pas aimer et vouloir ce genre de décoration, qui était pour lui le summum de la joie et de la gaieté : il était stupide de ne pas rechercher cette gaieté, non ?
Mais il faisait visiblement des efforts pour essayer de comprendre et d'accepter.

Cependant, il ne fit pas l'effort bien longtemps et revint au précédent sujet de conversation.

"Je ne voudrais surtout pas abuser de ta gentillesse mais... Pourrais-tu au moins m'indiquer le bureau de la directrice, à moins que tu n'aie encore un peu de temps à tuer, et dans ce cas, je serais très heureux de profiter encore un peu de ta compagnie jusqu'à son bureau !"

Et voilà qu'il sortait ses yeux de coker afin que Yann accepte sa demande...

Yanne comprenait à la mine de Jilian qu’il devait avoir du mal à saisir le concept des différences de goût dans la maison… Pourtant, il finit par admettre que ce genre de choses pouvait peut-être exister…
Cependant, il ne sembla pas en être trop bouleversé, considérant qu’il trouva la force d’oublier immédiatement ce souci mineur, pour en revenir à la directrice, qu’il voulait à tout prix rencontrer… Yanne n’avait rien de particulier à faire, pour le moment : guider Jilian ne nouvelle fois lui permettrait de tuer un peu plus le temps :

« Si vous voulez, je peux vous guider, oui, ce n’est pas un problème pour le moment, puisque je n’ai pas encore beaucoup à faire pour m’occuper…
Par contre, je vous demanderais quelque chose en échange… Ne me regardez plus avec ces yeux suppliants : contrôler mon don est déjà bien assez difficile sans que des circonstances extérieures ne viennent provoquer des émotions chez moi, et je suis certaine que vous seriez très gêné de me voir gênée de votre fait…
Enfin bon, je peux vous guider dès que vous serez prêt à me suivre… »

Yanne n’avait pas dit cela pour plaisanter, mais ne voulait pas paraître désagréable : en fait, elle craignait vraiment, sur le coup, que ce regard si attendrissant ne la gêne trop, ou ne l’attriste même… Elle avait certes enfilé des habits qui lui permettraient plus de pudeur en cas de transformation, mais elle n’avait pas envie pour autant de faire un test tout de suite…

« Sinon, vous disiez contrôler le temps qu’il fait, non ? Vous pourriez me montrer, en chemin ? Je suis sûre que c’est assez étonnant à voir… »

Yanne, quant à elle, ne fit pas des yeux de cocker pour persuader Jilian de lui montrer : elle ne voulait pas qu’il se sente forcé en quoi que ce soit, même si elle avait l’impression qu’il n’hésiterait pas à faire beaucoup de choses qui lui étaient possibles simplement pour faire sourire une jeune fille, fût-ce une inconnue…

"Des yeux suppliants ? Quels yeux suppliants ?" demanda la tête de Jilian qui émergeait d'une valise d'où volaient à travers la chambre plusieurs morceaux de tissus enchevêtrés.

En effet, pendant que Yanne lui répondait, il avait déjà attrapé une valise qu'il avait ouverte sur le lit et y cherchait frénétiquement quelque chose à l'intérieur, ne se souçiant aucunement de faire valser les vêtements sur le dessus qui l'encombraient.
Il ne releva la tête que pour jeter un regard interrogateur à la jeune fille, sans paraître plaisanter le moins du monde, mais en ayant en revanche l'air le plus sérieux possible. C'était encore une fois tout Jilian : il ne semblait bien souvent pas se rendre compte, ou alors complètement oublier ce qu'il venait à peine de dire ou de faire. Ca lui avait déjà valut d'être bien près d'ennuis : beaucoup s'énervaient en pensant qu'il le faisait exprès et se moquait d'eux. Mais avec un regard limpide et où seule une lueur d'innocence brillait, il était tout de même difficile de ne pas se dire qu'il ne se rendait tout bonnement pas compte de ce qu'il faisait. Comme un enfant.

N'attendant du reste pas plus de réponse à sa question qui n'en était pas vraiment une, il continua son expédition valisiale et tendit devant lui, au bout de quelques minutes, une tunique rutilante et scintillante. Il se retourna vers l'élève, lui sourit et lui fit signe de l'attendre un peu. Se dirigeant vers la salle de bain, il en referma la porte, comme pour préserver un secret, puis en ressortit au bout d'un court moment, changé et coiffé d'une manière différente : il avait relevé ses cheveux en une queue de cheval, laissant quelques mèches s'en échapper.

Tout fier et tout beau, il se planta devant Yanne, les mains sur les hanches, et lui sourit de toutes ses dents.

"Allons-y mademoiselle ! Qu'est-ce qui vous plairait mademoiselle ? Un beau soleil étincelant ? Une neige d'une blancheur éclatante ? Une bourrasque ennivrante ? Dîtes-moi, et Jilian de Colonge, votre serviteur, se fera un plaisir de vous servir..."fit-il en jouant le chevalier servant au service de la dame, commençant à l'entrainer dans le couloir.

[hrp : bureau ? Tu fais ? Je fais ?]

[HRP]Héhé... Bureau ? Mais c'est bien trop tôt, voyons... Rolling Eyes

[/HRP]

Amusée, Yanne parvint pourtant à garder son sérieux apparent en voyant Jilian reparaître devant elle, ainsi recoiffé… Il ressemblait encore un peu moins à un homme, avec cette queue-de-cheval… Elle évita aussi de se montrer aussi… enthousiaste que lui, à l’idée de montrer son « pouvoir »… Certes, elle avait envie de voir à quoi cela pouvait ressembler, mais elle avait l’impression que Jilian serait prêt à beaucoup de choses plus ou moins irresponsables…

« Et bien, à vrai dire, je v=pensais que vous me feriez une petite surprise… Enfin, dans la mesure où cela ne présente aucun danger, bien entendu… Evitez juste de nous déclencher une tempête, hein ? »

Alors qu’ils s’approchaient, elle entraînée par Jilian, d’une fenêtre du couloir afin d’observer ce qui pourrait se passer, Yanne remarqua qu’elle n’avait pas pensé à un détail : elle avait accepté de guider Jilian jusqu’au bureau de la directrice, mais à y réfléchir, elle ne savait pas exactement où celui-ci se situait…
Alors qu’elle était en train d’ouvrir la fenêtre afin de laisser à Jilian toute la place dont il pourrait avoir besoin, elle vit soudain, au bout du couloir, un élève qui passait par-là, probablement sortant de sa chambre, ou cherchant à y retourner…

« Euh... Excusez-moi un instant, je reviens tout de suite, Monsieur… »

Abandonnant le professeur d’Histoire, Yanne se mit à courir en direction de celui qui se révéla être Samael… En arrivant plus près, Yanne se demanda de quoi elle pouvait avoir, à courir ainsi vers le jeune homme, au milieu du couloir, une pensée qu’elle écarta aussitôt, afin de demander de l’aide à son hypothétique futur sauveur…

« Sam ! Il faut que…. tu me sauves… Je suis certaine… que tu as une idée… d’où se trouve… le bureau de Mme Mandarot… »

Reprenant son souffle, Yanne espérait ne pas avoir semblé impolie, à laisser ainsi Jilian en plan devant une fenêtre ouverte, alors qu’elle lui avait elle-même demandé de lui montrer ses capacités…

[HRP] Bon, ici, c’est vrai, j’en ai peut-être un peu beaucoup dit sur ce que vos persos faisaient peut-être, même si j’ai essayé d’être plutôt succinct à ce niveau… Si jamais quelque chose ne vous convient pas, je peux éditer, c’est pas un problème… [/HRP]

Et en effet, le destin - aussi appelé joueurs de Samael et Yanne - avait justement décidé que notre fainéant international passait par là au même moment. N'importe qui d'autre aurait remarqué l'étrange duo au fond du couloir, mais puisque Sam n'était pas n'importe qui et qu'il ne songeait qu'à aller prendre une douche après sa sieste au parc...

Bref, il ne réalisa la présence de sa camarade qu'une fois qu'elle lui eut adressé la parole et se soit plantée devant lui.

" Hey, salut Yanne ! ", s'exclama-t-il en lui adressant un sourire amical.

Avec indulgence, il la laissa reprendre son souffle et extirpa un paquet de chewing-gums d'une poche de son jean délavé pour le lui tendre. Il se servit au passage bien sûr et la fixa quelques instants sans rien dire en essayant de se rappeler où il avait bien pu voir le bureau de la directrice. Il était sûr d'être déjà passé devant pourtant, à moins que... Ah oui, ça y est, il s'en souvenait.

" Je sais pas si je dois être vexé ou non, quand tu dis que tu es certaine que je me suis déjà retrouvé dans le bureau de la dirlo. "

Un petit rire lui échappa à cette remarque. Nan parce qu'il avait beau être chiant par moment, ne pas être un exemple de respect envers les professeurs, il n'avait causé aucune catastrophe. Et donc, n'avait pas encore eu besoin d'être puni. Pour l'instant.

" Je crois que son bureau est une partie de ses appartements en fait, j'ai entendu un prof en parler. Donc ça doit être quelque part dans le couloir des chambres, y'a sûrement un plaque qui indique que c'est le bon endroit. "

Voyant que Samael sortait un paquet de sa poche et le lui tendait, Yanne refusa d’un geste de la main le chewing-gum qui lui était proposé. Pendant qu’elle récupérait, elle sentait sur elle le regard de Samael, et cela lui semblait un peu bizarre… Cette impression n’était pas faite, en tout cas, pour calmer son rythme cardiaque, Samael étant, à sa manière il est vrai, relativement mignon et séduisant, même si Yanne le connaissait à peine…

« Je sais pas si je dois être vexé ou non, quand tu dis que tu es certaine que je me suis déjà retrouvé dans le bureau de la dirlo.
-Euh... Ce n’est pas ce que je voulais dire… Seulement, tu es ici depuis un peu plus longtemps que moi, je me disais que tu saurais, d’autant qu’à vrai dire, j’ai en fait besoin que tu le saches… »

Mais le rire de Samael fit comprendre à Yanne que, de toute façon, quoi qu’elle ait pu réellement vouloir dire, il s’en moquait totalement… D’ailleurs, il ne tarda pas à lui répondre :

« Je crois que son bureau est une partie de ses appartements en fait, j'ai entendu un prof en parler. Donc ça doit être quelque part dans le couloir des chambres, y'a sûrement une plaque qui indique que c'est le bon endroit.
-Et bien merci beaucoup, Sam ! »

Pour mieux lui témoigner sa reconnaissance, Yanne s’approcha soudain de Samael pour déposer un petit bisou sur sa joue droite…

« En fait, si je te posais la question, c'est parce qu'il y a là un nouveau prof, qui voulait aller voir Mme Mandarot, et qui m’a demandé si je voulais bien le guider...
Mais il allait me faire une démonstration de son pouvoir, avant ça, tu veux venir voir ? Il dit qu’il contrôle la météo… »

Yanne s’apprêtait déjà à retourner vers Jilian, en marchant cette fois, mais préférait attendre la réponse du grand blond pour commencer le trajet…

Jilian, nullement gêné par le fait que sa jeune compagne se soit éloignée de quelques mêtres, commenca à se préparer mentalement. Elle voulait voir ses pouvoirs. Il lui fallait faire autre chose qu'une petite éclaircie, sinon ça n'allait pas être bien marrant et n'allait impressionner personne. Une tempête ? Non, elle lui avait gentiment conseillé de ne pas aller jusque là, et malgré son imprudence habituelle, il sentait confusément que c'était un peu "trop". Alors ? Il pleuvait déjà, avec un bon brouillard. Jillian se gratta le menton ; bon, il allait devoir faire entre la tempête et la pluie.

Tout en réfléchissant, il jeta un coup d'oeil à Yanne. Un sourire lui vint aux lèvres : c'était si mignon de voir deux adolescents aux prises des prémices de l'amour. Il mourrait d'envie d'aller se changer en vitesse pour enfiler sa petite tenue de cupidon et venir leur jouer du violon afin qu'ils aient une ambiance romantique dans laquelle s'ébattre.
Mais il s'en abstint. Non c'est vrai, sa tenue était toute froissée avec le voyage et un Cupidon avec des ailes froissées n'était pas un bon Cupidon. Et il ne pensait pas avoir le temps de la repasser assez vite, avant que les deux jeunes s'apercoivent de son absence. Tant pis, ça serait pour une autre fois.

Il fit craquer ses doigts devant lui, dodelina de la tête pour l'échauffer, remonta soigneusement ses manches, fit quelques assouplissments, sautilla, fit le tour de lui-même trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre et enfin se replaca devant la fenêtre.

"Dites donc les jeunes, je ne compte pas m'enraciner devant cette fenêtre ! Venez voir rapidement je vous prie !" cria-t-il à travers le couloir.

Il prit son inspiration et ferma les yeux. Ses bras légèrement levés, il tourna les paumes vers le haut et se laissa aller. Un courant d'air s'engouffra dans le couloir alors qu'aucune fenêtre n'était ouverte et s'infiltra dehors. Il espérait arriver à faire cet orage, car il se sentait un tantinet rouillé...

(N'ala m'sieur MJ ! - Oh, et désolé pour le très léger retard... Rolling Eyes

)

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[Bof... 6 mois, une bagatelle

Ce qui m'embête c'est que tu donne le résultat de ce que tu entreprend.

"Un courant d'air s'engouffra dans le couloir alors qu'aucune fenêtre n'était ouverte et s'infiltra dehors ;" -stop-

On s'arrête là en demandant un jet de dés et en précisant ce que tu veux faire.

(Chasser les nuages ou bien faire un éclair ? ^^')

Et après suivant le résultat, le niveau de pouvoir que tu utilise et ce que tu voulais faire on obtiendra soit... rien, soit un bô ciel bleu soit un gros n'orage.

Le jet de dé n'est pas indispensable si ton personnage utilise son don involontairement ou bien ne parviens pas a le maitriser dans ton Rp.
Pour toute recherche de contrôle, tirez la chevillette et le résultat tombera .]

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[Okay, ça le fait.

Donc... Jilian veut nous faire des éclairs, je suppose qu'il va y mettre du siens donc j'appuie sur la case "dangereux éclairs".
Niveau de pouvoir 3
Contrôle : 25
Jet de dé : 14
Réussite

(Je suis généreux en bon scores en ce moment... )]

Les nuages gris qui couvraient le ciel semblent se condenser, se rassembler à l'aplomb de l'école. La lumière du jour baisse sensiblement et un grondement fait vibrer l'atmosphère.

En quelques dizaines de secondes la pluie redouble d'intensité. Encore quelques minutes et un gros orage tonne aux fenêtres du château.

[HRP]T'en fais pas pour le retard, je suis sûr que Yanne ne s'en est même pas rendue compte ! Razz

Bon, j'ai essayé de donner à Sam une réaction qui me semblait assez proche de son caractère et en accord avec son post... Si vous trouvez que ça convient pas, je peux modifier, hein... ^^[/HRP]

N’ayant aucune idée de ce à quoi Samael et elle venaient d’échapper avec Jilian, Yanne fut simplement déçue d’entendre le beau blond lui annoncer qu’il avait autre chose à faire et qu’il n’avait pas le temps de venir voir ça, préférant en fait ne pas avouer directement à Yanne que l’idée ne l’intéressait pas plus que ça et qu’il avait davantage envie de prendre sa douche le plus tôt possible que de perdre du temps à se laisser impressionner par les pouvoirs d’un professeur… Et puis, elle saurait bien s’arranger pour passer d’autres moments avec lui, non ? Au moment même où Sam reprenait le chemin de sa propre chambre, M. De Colonge fit comprendre qu’il allait commencer…
Yanne retourna donc vers Jilian, pour ne pas le faire attendre davantage… De toute façon, elle avait eu l’information qui lui manquait…
Alors qu’elle retraversait le couloir en sens inverse, Yanne vit l’étrange professeur lever les bras au ciel, puis elle sentit un courant d’air traverser le couloir…
Tiens ? Pourtant, elle n’avait pas eu le temps d’ouvrir la fenêtre, à l’instant, d’où cela pouvait-il bien venir ? Ah ben oui, cela devait être une première manifestation de ce que Jilian était en train de faire !
Elle décida finalement de courir pour arriver plus vite près de lui et voir le spectacle de plus près… Bon sang, elle ne fut pas déçue… Elle n’avait pas fait 4 mètres que le couloir lui sembla soudainement bien plus sombre. Légèrement inquiète, Yanne ralentit de nouveau l’allure… Elle se demandait tout à coup s’il était vraiment très raisonnable de demander à quelqu’un qui semblait aussi irresponsable que Jilian de lui montrer ses pouvoirs alors qu’il disait contrôler la météo. Saurait-il se limiter comme elle le lui avait demandé ? Rien de moins sûr, en fait… Le bruit de la pluie se fit plus fort…
En arrivant à côté de Jilian, Yanne ne savait pas quoi dire… C’était vraiment très impressionnant ! Elle restait simplement bouche bée à regarder ce qui se passait dehors… Cela dura un long moment, d’ailleurs. Elle n’avait pas bougé davantage quand l’orage éclata…
Elle eut un sourire, en pensant à ceux qui étaient sûrement encore dehors et qui n’avaient pu être que surpris de voir un si gros orage débouler sur eux à une telle vitesse…

Oubliant tout autour d’elle, elle admirait la pluie qui tombait sous ce ciel si sombre, parfois zébré d’éclairs qui tombaient non loin d’eux…
Pour elle, le temps s’était arrêté, elle restait fasciné par cet orage…

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