La main se porte sur la poignée ouvragée de la porte, identique à toutes celles de cette aile du château. Seuls les numéros discrets permettent de se repérer dans ce couloir tantôt droit, tantôt tortueux, mais toujours homogène.
La poignée tourne dans un silence de serrurerie bien graissée. La porte s’ouvre sur une nouvelle chambre, tout aussi différente que les autres.
Une chambre vaste accueille le visiteur. Un porte manteau, simple mais élégant, attend un pas plus loin que l’on lui confie son habit, un porte canne gravé patiente à son côté.
Encore un pas et se dresse un bureau imposant, large, en acajou massif. Il sépare le visiteur d’une chaise d’aspect confortable. Dans le style victorien, son ouvrage, sa finesse fait penser à un meuble d’époque d’excellente qualité et remarquablement bien conservé… ou alors à une copie faites par un artisan très talentueux. Le bureau recèle de nombreux tiroirs coulissant parfaitement et sans aucun bruit dans leur emplacement. Une surprise attend le curieux dans l’un de ceux-ci. Une boite en bois contenant, soigneusement rangés dans leurs emplacements, deux verres et… une bouteille d’Irish Whiskey single malt d'une excellente année.
Derrière la chaise et le bureau se découpe une fenêtre donnant sur un bosquet d’arbre. A sa gauche prend place une grande armoire, rappelant par sa découpe la même époque que celle de la chaise. Une étagère ouverte laisse la place d’y ranger une petite bibliothèque, tandis que les placards recèlent une penderie de bonne taille et des étagères pour les affaires personnelles, de grosses clefs en fer forgé permettent de fermer les portes des placards.
Enfin un grand lit à baldaquins remplis tout un coin de la pièce, à l’opposée du bureau.
Une porte dissimulée dans le mur entre le placard et le lit permet d’accéder à une salle de bain moderne et complète.