Yanne en promenade...

[Suite de la chambre de Yanne]

Une fois installée dans sa chambre et habillée plus légèrement, Yanne était sortie faire un tour dans les jardins de l’école, espérant bien y rencontrer quelqu’un en cette saison… Pour le moment, elle n’avait vu que la secrétaire, qui ne semblait pas des plus aimables, et une petite promenade pour découvrir les lieux lui avait semblé une bonne idée.
Ayant depuis sa chambre pu repérer la direction des jardins, elle parvint donc à en trouver un chemin sans trop se perdre…
Se promenant dans les allées, Yanne trouvait que la propriété était très bien entretenue, bien que ce fussent les grandes vacances… Rien à dire, les jardins étaient un lieu de promenade très agréable. Après quelques minutes à marcher seule sans trouver personne, Yanne décida finalement de s’asseoir sur un des nombreux bancs qui longeaient l’allée, en attendant de retourner vers l’école pour le repas de midi : si elle voulait y être pour midi pile, en comptant dix minutes de marche si elle ne se pressait pas, cela lui laissait donc encore vingt minutes à être tranquillement installée sur ce banc… Pour mieux profiter de ce silence, Yanne ferma les yeux, pour ne les rouvrir que lorsqu’elle entendit un bruit de pas qui venaient apparemment dans sa direction…

[Sujet ouvert à tous]

Gabryël était arrivé l'avant veille alors que l'immensité des lieux était quasiment déserte. Pourtant entre temps plusieurs élèves étaient déjà arrivés dans l'école à ce qu'il avait pu en apprendre, même si personnellement il ne les avait pas encore croisés.
Ils étaient arrivés pour la plupart la veille dans la soirée et il se sentait fatigué après la chaleur qu'il avait subit dans son vêtement un jour plus tôt et son installation à x-school. Il avait rejoins sa chambre assez tôt.

Ce matin pourtant Gabryël c'était réveillé frais et dispo, il fallait avouer que l'atmosphère de sa chambre blanche faisait des miracles. Il se sentait reposé, plein d'énergie, une vraie pile électrique. Après avoir revêtu ses habituels vêtements légers, il était passé en coup de vent (au sens figuré cette fois ^^) aux cuisine pour y attraper un casse croûte et une grande bouteille d'eau. Il avait alors aussitôt filé en direction des jardins pour y savourer tranquillement le début de la journée.

Le soleil qui réchauffait doucement les magnifiques massifs de fleurs réveillait des senteurs douces et sucrées. Les parfums fruités étaient un ravissement aux sens olfactifs des promeneurs et les chants des oiseaux ajoutaient encore au charme de la balade.

Il passa toute la matinée ainsi à se détendre, parcourant les chemins, décidément la propriété était tout simplement gigantesque. Il passa même à côté d’une haie de haute taille qui semblait délimiter quelque chose, mais il décida pour une fois de remettre sa curiosité à plus tard. Le soleil était de plus en plus haut et un filet de vapeur d’eau commençait à s’échapper du col de sa chemise. La bouteille d’eau qu’il tenait à la main accusait le coup elle aussi, il était temps de rentrer.

Cherchant calmement la direction du château, il retourna sur ses pas en essayant de profiter un maximum de l’ombre des arbres qui bordaient l’allée. Alors qu’il pensait arriver bientôt au château et que sa bouteille était désormais complètement vide, il aperçu de loin une personne installée sur un banc. Continuant à se rapprocher, puisque de toutes façon c’était son chemin, il la détaillait, glanant de plus en plus d’informations à chaque pas. C’était une jeune fille rousse, fort jolie au demeurant, elle était habillée en tenue de saison ce qui ne manquait pas de dévoiler de larges parcelles de peau dorée. Elle semblait profiter du calme qui régnait alentour car ses paupières étaient fermés et sa tête légèrement rejeté en arrière comme pour mieux savourer le moments.

Tous ces détails le jeune homme les notait en quelques instants, il avait appris à observer attentivement pendant des années où c’était sa seule activité. Il ne voyait alors pas à travers des yeux comme en ce moment mais il en avait gardé une attention toute particulière à ce que lui disaient ses sens.

Gabryël n’étant pas vraiment silencieux, la jeune fille le remarqua bien vite et rouvris les yeux. Un peu embêté d’avoir troublé la sérénité de la jeune demoiselle mais curieux de connaître cette personne, il se dirigea directement vers le banc à grandes enjambées et s’assis silencieusement aux côtés de celle-ci.

Ce près il pouvait dire qu’elle était vraiment jeune, sûrement une nouvelle élève, il ne lui donnais pas 20 ans, ou alors tout juste. Avec un sourire un peu malicieux et tournant ostensiblement son regard vers le bleu pur des cieux il déclara comme pour lu même :
« C’est une magnifique matinée pour une balade dans ces jardins, j’ai rarement vu d’endroit aussi calme… »

Puis se tournant vers son interlocutrice il ajouta :
« Je m’appelle Gabryël »

Il ne posa pas de question, et ne donna pas d’autres précisions. Il avait juste brisé la glace et attendait en silence une réaction quelconque de la jeune fille. Si elle ne voulait pas parler il lui suffisait de rester muette et il reprendrai tout simplement la direction de l’école.
Mais on pouvait voir ses yeux bleu gris pétiller d’amusement, il adorait ce petit jeu, cette façon d’aborder un peu déstabilisante. Il ne craignait pas la réaction de cette jolie demoiselle, il souhaitait juste qu’elle ne l’ignore pas.

Tournant la tête, Yanne aperçut bien vite quelqu’un s’approcher d’elle… Au fur et à mesure qu’il avançait, elle constata qu’il s’agissait d’un homme, vêtu d’une chemise assez légère, et d’un simple pantalon de toile… Il portait une courte barbe, claire comme ses cheveux… Elle trouva tout de suite qu’il avait de forts jolis yeux bleu gris : voilà un homme qui devait avoir séduit bien des cœurs ! A première vue, elle lui donnait la trentaine : probablement un employé de l’établissement, peut-être un professeur…
Elle le regarda s’asseoir tranquillement à côté d’elle… De si près, Yanne ne manqua pas de remarquer que cet homme suait à grosses gouttes mais étrangement ne dégageait pas d’odeur en conséquence.
Le regard perdu dans le ciel, le nouvel arrivant eut un sourire malicieux, avant de rompre le silence :

« C’est une magnifique matinée pour une balade dans ces jardins, j’ai rarement vu d’endroit aussi calme… »

Yanne ne savait que répondre à ça ! Jamais personne ne l’avait encore abordée de cette manière, les gens commençaient plutôt par la saluer ou se présenter… ce qu’il fit d’ailleurs aussitôt, annonçant à la jeune fille qu’il se nommait Gabryël… Elle avait dû se tromper à son sujet, en général, un professeur ne se présentait pas aux étudiants en ne donnant que son prénom… Enfin, en général, les étudiants n’arrivaient pas à l’établissement si tôt avant la rentrée, peut-être que cet homme voulait bien marquer la différence entre qui il était et le métier qu’il exerçait… à supposer qu’il fût bien professeur, ce dont elle n’était pas encore certaine… En tout cas, la jeune fille appréciait de constater que tout le monde ici n’était pas aussi froid et distant que cette secrétaire. Ravie de constater cela, Yanne ne tarda guère à répondre à son interlocuteur :

« Enchantée, je m’appelle Yanne. Yanne Koghiba. Je viens d’arriver, il y a à peine une heure… Et ça m’a bien l’air en effet d’un endroit agréable, même si j’ai l’impression que vous seriez ravi de voir la température baisser un peu d’ici quelques jours… »

Yanne regardait son voisin droit dans les yeux, cherchant à mieux cerner le personnage… Il avait certes l’air assez détendu, mais la manière dont il pourrait réagir à cette remarque pourrait confirmer ou infirmer cette hypothèse… Etant elle-même souvent considérée (souvent à juste titre, d’ailleurs) comme étant plutôt décontractée, elle appréciait de retrouver ce trait de caractère chez d’autres personnes, et pouvait chercher volontairement à le déceler… bien que ce ne fût pas toujours très efficace, mais quelques boutades étaient souvent un bon moyen pour cela…

Un sourire illumina le visage de Gabryël à la réponse de la demoiselle. Il était ravi. Elle lui avait non seulement répondu de façon aimable et décontractée mais en plus elle avait directement pointé du doigt une des étrangetés liée à sa mutation sans plus de complexe que ça.

« Enchanté Yanne » répondit-il avant de réfléchir à part lui quelques petites secondes.

*Mmh ^^ Voilà une jeune fille pour le moins vive et franche… Elle n’a pas l’air du genre à retenir ses impressions à ce que je vois, et elle ne semble pas trop facile à déstabiliser. Yanne Koghiba ? Je pense que l’on pourrait avoir des échanges intéressants en cours…
Wow il fait vraiment chaud !*

Il avait levé un bras, la paume face à lui, d’un air songeur et la vue de l’épais filet de vapeur qui s’échappait de la surface de sa peau l’avait sortis de sa torpeur.
Relevant les yeux vers Yanne, sûr qu’elle l’avait remarqué aussi tellement il était visible, il ajouta :

« Effectivement je pense que nous avons tous ici quelques particularités qui sortent de l’ordinaire. Et c’est vrai que je préfèrerais qu’il fasse beaucoup plus froid.
D’ailleurs, je crois qu’il est temps pour moi de me hâter de retrouver la fraîcheur du château, de toutes façons il est bientôt l’heure de manger… »

Sur ses derniers mots il s’était à nouveau levé du banc et se retourna vers Yanne.

« Je suis désolé, j’aurais bien aimé passer un peu plus de temps ici à faire connaissance mais là...
Mais si tu veux nous pourrions aller à la cantine ensemble histoire de continuer sur cette lancée. Je pense d’ailleurs que d’autres pensionnaires devraient nous y rejoindre, il me semble que vous êtes 4 élèves à être déjà arrivés au château. En tout cas aux dernières nouvelles puisqu’il n’y a que quelques minutes mon compte en était resté à 3. »

Il l’avait tutoyé naturellement, déjà parce qu’il n’avait jamais été à l’aise avec les marques de politesses dans quelque langue que se soit (rappelons qu’il a parcouru le monde pendant une bonne demi-douzaine d’années et par conséquent doit probablement comprendre pas mal de dialectes, même s’il ne les parles pas vraiment puisqu’il n’avait personne alors à qui parler), et aussi parce qu’il lui semblait encore plus bizarre de vouvoyer une personne plus jeune que lui et qui allait probablement être son élève. De plus il ne s’était pas compté parmi les élèves, même si ça Yanne devait s’y attendre. Il avait cependant invité la jeune fille sans tergiverser à manger avec lui et avec les autres s’ils y étaient, ne voyant pas pourquoi il se tiendrai à part simplement parce que lui était là pour enseigner.

Attendant une réponse, qu’elle soit positive ou négative, le jeune homme hésita à tendre la main comme pour « aider » Yanne à se lever. Cela le démangeait mais il se retint car même s’il appréciait beaucoup les contacts tactiles depuis qu’il bénéficiait de nouveau d’une enveloppe charnelle, la température de sa peau au soleil devait être particulièrement élevée. Pas assez pour brûler, mais suffisamment pour surprendre désagréablement.
A la place il lui jeta un regard interrogateur, fixant ses yeux gris dans les siens à elle.

Yanne n’en crut pas ses yeux : même si elle avait remarqué que son interlocuteur avait de toute évidence trop chaud, jamais elle n’avait vu un tel filet de vapeur s’échapper de quelqu’un, juste comme ça… Apparemment, cela le dérangeait aussi un peu, car il en parla alors indirectement…

« Effectivement je pense que nous avons tous ici quelques particularités qui sortent de l’ordinaire. Et c’est vrai que je préfèrerais qu’il fasse beaucoup plus froid.
D’ailleurs, je crois qu’il est temps pour moi de me hâter de retrouver la fraîcheur du château, de toutes façons il est bientôt l’heure de manger… »

Tandis que Gabryël se levait et se retournait vers elle, Yanne réfléchissait à toute vitesse à ce qu’il venait de dire : « nous avons tous ici quelques particularités qui sortent de l’ordinaire. » Que voulait-il donc dire au juste ? Etait-il au courant pour ses problèmes de changement de corps ? Ou bien… Yanne osait à peine imaginer ce que ses parents pouvaient avoir voulu dire en parlant d’une « école qui lui conviendrait mieux que les autres »… Se pouvait-il qu’ils aient découvert son secret et aient trouvé une école regroupant des individus ayant le même genre de problème ? C’était en tout cas ce que semblait dire ce drôle de personnage fumant, qui ne lui laissa pas le temps de poursuivre plus avant sa réflexion, reprenant aussitôt la parole…

« Je suis désolé, j’aurais bien aimé passer un peu plus de temps ici à faire connaissance mais là...
Mais si tu veux nous pourrions aller à la cantine ensemble histoire de continuer sur cette lancée. Je pense d’ailleurs que d’autres pensionnaires devraient nous y rejoindre, il me semble que vous êtes 4 élèves à être déjà arrivés au château. En tout cas aux dernières nouvelles puisqu’il n’y a que quelques minutes mon compte en était resté à 3. »

[i]N’ayant pour sa part rien de particulier à faire sur ce banc, Yanne ne voyait aucune raison de ne pas suivre tout de suite Gabryël, au contraire : elle commençait elle aussi à avoir un peu faim, et elle voulait en avoir le cœur net quant à ce qu’il lui avait dit… En plus, elle avait aussi envie de faire plus ample connaissance avec cet inconnu qui la tutoyait si vite…
Voyant que le jeune homme semblait l’attendre, lui jetant un regard des plus intrigants, elle se dépêcha de se lever à son tour, commençant à marcher avec lui vers le château…

« Bon, de toute façon, je n’allais moi-même pas tarder à rentrer, donc autant, en effet, continuer ensemble, faire connaissance et pourquoi pas manger à la même table, en effet…
Et… vous avez dit quelque chose qui m’intrigue… Qu’entendiez-vous au juste par des « particularités qui sortent de l’ordinaire » ? C’est effectivement la première fois que je vois quelqu’un qui dégage autant de vapeur au repos, mais cela ne fait pas de vous quelqu’un d’exceptionnel, si ? »

Yanne ne voulait poser qu’une question à la fois, bien que beaucoup lui vinssent à l’esprit… mais c’est celle qui lui brûlait le plus les lèvres qui était sortie la première. Et de toute façon, elle saurait bien qui étaient les autres élèves, puisqu’elle les verrait sous peu…

Répondant à son invitation elle s’était levée et ils avaient commencés à marcher en direction de l’école. Il était ravi que la jeune fille veuille bien l’accompagner, ils avaient encore quelques minutes à marcher et il était assez curieux d’en apprendre plus à son sujet.

Cependant elle semblait troublée dans la façon dont elle avait accepté son invitation, un peu hésitante dans ses mots et elle s’était répétée sans s’en rendre compte… Le jeune homme fronça légèrement les sourcils dans une expression soucieuse, qu’avait-il bien pu faire pour la mettre mal à l’aise ainsi ?
Aussitôt il pensa à ce qu’elle avait vu, cela l’avait peut-être effrayée. Mais pourtant elle n’avait pas objecté et elle n’avait pas vraiment l’air de vouloir s’enfuir.

Cette impression trouva une réponse à peine quelques pas plus tard dans la question qu’elle lui posa, ou plutôt les questions. Car il sentait très distinctement que c’était la question du genre de l’arbre qui cache la forêt et il chercha aussitôt à en sonder la profondeur. Elle lui demandait à la fois des éclaircissements sur les « particularités » qu’il avait mentionné, qu’elle était ça particularité spécifique à lui et aussi… Soudain cela le frappa comme un semi-remorque à pleine vitesse (hum ^^) :
*On dirait qu’elle ne sait même pas dans quelle école elle viens d’arriver oO, c’est impossible qu’elle n’ai pas compris de quoi je parlais. Mais comment peut-elle s’être inscrit à cette école sans en connaître la « particularité » justement ? C’est vraiment bizarre, on dirait qu’elle marche sur des œufs, pourtant nous sommes entre mutants dans l’enceinte de l’établissement.*

Puis une autre pensée accentua son froncement de sourcils :
*Sait-elle seulement ce que sont les mutants et qu’elle est sensée en faire partie ?*

Il pris le temps de formuler sa réponse, il n’était pas devenu professeur de philosophie pour rien et ça capacité naturelle à écouter et observer, qui avait été encore affinée par l’enseignement qu’il avait reçu, allait à nouveau lui être utile pour donner la réponse la plus appropriée à ce qui était réellement demandé.

« Dégager de la vapeur d’eau n’est pas ce qui fais de moi un être à part… mais c’est un indice. Heureusement pour moi ce n’est pas assez handicapant pour m’empêcher de vivre paisiblement dans une communauté de gens normaux… enfin presque. Mais il y en a qui n’ont pas cette chance et qui ont un don particulièrement voyant, ou encore il y en a beaucoup qui peuvent être dangereux pour les autres comme pour eux même s’il n’apprennent pas à se maîtriser. Chaque personne qui entre dans l’enceinte de la x-school entre dans un sanctuaire pour tous ceux qui sont… différents. »

Il avait continué à marcher en regardant dans le vide devant lui. Mais il se sentait tourner un peu autour du pot, et décida de se montrer plus direct. Il s’arrêta d’un coup et posa sa main sur l’épaule de Yanne, l’interrompant dans son prochain pas pour se placer face à elle. Il retira aussitôt sa main de crainte de lui faire mal, il ne pensais pas pouvoir la brûler mais ne tenait pas à prendre de risques. Ainsi il pouvait la regarder directement et donner plus de force à ses paroles, il pourrait aussi mieux lire sa réaction se qui l’aiderai à aviser pour la suite.

« Je ne sais pas comment tu peux être ici et ignorer de quoi je parle, mais si tu as été prise dans cette école c’est que toi aussi tu as un don et que quelqu’un à jugé bon de t’envoyer ici pour apprendre à le maîtriser. Nous sommes dans une école de mutants, et tout ceux que tu rencontrera ici serons au moins aussi différents des gens ordinaires que toi ou moi. »

Il avait un peu poussé son raisonnement, et avait supposé beaucoup de chose qui risquaient de se révéler fausse mais bon… La question lui avait semblé posée de façon si incongrue qu’il n’avait pas vu d’autre explication, mais après coup il se demanda s’il n’e s’était pas royalement planté.

Il observait alors sa réaction face aux paroles assez directes qu’il avait lancées, son ton avait peu être été un peu dur et il le regrettait. Et pour une fois il espérait s’être trompé car il lui avait balancé les fait d’un seul bloc dans la figure… au moins cela clarifierait les questions qui allaient suivre dans ce cas.

Yanne sentait que Gabryël hésitait avant de répondre : sans doute la question était-elle effectivement complexe…
En l’entendant répondre, Yanne comprit que ses soupçons étaient légitimes : elle se trouvait apparemment bel et bien dans un endroit qui rassemblait des personnes… « spéciales ». Ses parents avaient sans doute, elle ne savait comment, découvert ce qu’elle essayait depuis si longtemps de leur cacher…
Soudain, le jeune homme s’arrêta et posa sa main sur l’épaule de Yanne, qui stoppa net, non seulement parce que c’était le but de la manœuvre, mais aussi parce qu’elle fut surprise par la température de la main… Gabryël s’en rendit probablement compte, car il enleva aussitôt sa main : cherchant juste à parler à Yanne tout en scrutant sa réaction, il la regardait droit dans les yeux… Et en effet, il lui parla le plus franchement et le plus directement possible, lui expliquant tout net la situation, et confirmant par-là même ce que Yanne suspectait sur ses parents…
Au ton dur qu’il employait et à ses paroles, Yanne comprenait que sa question pouvait avoir paru très étrange… En tout cas, même si son regard semblait ensuite montrer un peu plus de compassion, Yanne se sentait très gênée de la manière dont il avait dû lui parler…

*Non, Yanne, bon sang, ce n’est pas le moment de devenir Gêne, il a juste voulu mettre les choses à plat, tu n’as pas à te sentir gênée de tout ça, tu peux rester calme… Ce n’est pas grave, tu as eu raison de poser la question, au moins, maintenant, tu es certaine de savoir où tu te trouves et pourquoi…*

[En attente d’un jet de dé pour savoir si Yanne arrive à rester Sérénité ou si elle devient Gêne]

Maitre de jeu Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2006

Chance de réussite = 25%
résultat au lancé de dés = 44...

Echec du contrôle du pouvoir sérénitée se transforme en gêne jusqu'à ce qu'elle réussisse à contrôler ses émotions.

Malheur, Yanne sentait que son corps était en train de changer : elle devenait plus petite et plus mince… Ce n’était pourtant pas le moment, elle s’était habillée légèrement en pensant ne pas avoir de problème aujourd’hui, mais sa tenue n’était pas du tout à la taille d’une de ses autres formes, et Gêne, justement, petite fille mince et blonde au teint pâle, était trop petite…
Bon sang, elle n’allait tout de même pas se retrouver nue devant un presque parfait inconnu, tout de même ? Elle n’avait pas le choix, si elle voulait éviter cela sans retenir elle-même ses habits de manière fort peu gracieuse et pratique, elle devait se cacher : heureusement, ce n’était pas les fourrés qui manquaient, dans les parages…
Le problème, c’est que la situation la gênait davantage encore (chose déjà plus qu’aisée avec ce corps), ce qui n’allait pas l’aider à redevenir Sérénité…
Cachée dans un fourré, elle tentait de redevenir elle-même, espérant que Gabryël n’allait pas venir lui poser plus de questions encore : étant Gêne, il était très probable que ces questions la gêneraient, même s’il n’y avait pas lieu, et qu'elle aurait donc encore plus de mal à récupérer son corps avant le repas…

Le jeune homme serra les mâchoires quand il vit Yanne pâlir, il ne s’était pas rendu compte à quel point il avait été brutal et était en train d’en prendre la pleine mesure. Il vit la jeune fille paniquer et jeter des regards affolés vers les buissons au bord de la route.

Ca devenait vraiment inquiétant, Yanne devenait vraiment trop pâle par rapport à son hâle. Gabryël eu un instant de frayeur pour elle en pensant qu’elle allait défaillir, mais alors qu’il amorçait un geste pour la soutenir au cas où (même s’il risquait de ne pas être très utile si la jeune fille lui tombait dessus) il s’immobilisa d’un seul coup, hébété.

Ce n’était pas seulement le visage de Yanne qui palissait mais aussi ses cheveux, et elle commençait à rétrécir ! A peine eu-t-il le temps de remarquer ça qu’elle fila d’un seul coup se cacher dans les fourrés. Le tout n’avait duré que quelques instant et il fallut de longues secondes au professeur pour reprendre ses esprits.

La première chose qu’il fit c’est de se reconcentrer sur lui-même, il se sentait affaiblit et un peu déstabilisé, au point où il en était n’importe qui l’aurait surpris et il aurait été bon à coup sûr pour revenir chercher ses vêtements plus tard…
Il inspira calmement en fermant les yeux et en faisant le point, puis expira en laissant la tension s’échapper de son corps. Il recommença puis rouvrit les yeux et se dirigea prestement dans l’ombre d’un grand chêne.
Voilà, là il se sentait mieux.

*Bon… je crois que je viens de faire une grosse mais alors très grosse boulette…*

Il était vraiment en colère contre lui-même, il avait manqué de tact à un point ! Lui le professeur qui comptait apprendre la maîtrise d’eux même à ses élèves en même temps que les autres choses qu’il avait normalement acquises, il venait de provoquer la métamorphose involontaire d’une élève moins de 5 minutes après l’avoir rencontrée.

*Parce que c’était bien à ça que ça ressemblait, elle s’est métamorphosée sous mes yeux… Et elle a filé se cacher, pourquoi ?*

De là où il se tenait il apercevait le haut d’une tête blonde dépasser d’un fourré un peu plus loin.

Le silence commençait à durer depuis un moment mais il n’avait pas trop envie de le briser. Pourquoi se cachait-elle, parce que ça forme actuelle était laide ? Il en doutait. Il essayait de se souvenir, elle avait palis, ses cheveux étaient passés de roux à blond et elle avait rapetissé. Attend… ses vêtement eux non, il connaissait bien le problème, c’était donc ça.

*Bon, et je fais quoi moi maintenant ? Je lui donne ma chemise pour se couvrir ? Elle a l’air tellement gênée que je doute qu’elle accepte.*

Il était peut-être temps de se rattraper et de faire preuve de la douceur qui lui avait sérieusement manqué quelques temps plus tôt.
Sans bougé de la où il était il s’éclairci la voix pour prendre un ton doux et posé :

« Hum… Je suis vraiment désolé de t’avoir mis dans cet état Yanne, je tiens à m’excuser de ma brutalité. C’est d’autant plus idiot de ma par si tu ne savais pas à quoi t’attendre en venant ici. Je ne voulais pas te choquer, je tenais à ce que certaines choses soient claires mais je m’y suis mal pris. Maintenant si je peux t’aider à te sortir de cette situation délicate je suis tout ouïe. C’est pour ça à la base que je suis ici, un professeur est là pour aider ses élèves pas pour les pousser dans les ennuis. »

Coupant son monologue il proposa :

« Je peux aussi te laisser tranquille et t’attendre à l’entrée de l’école si tu penses te débrouiller mieux toute seule… »

Il attendait patiemment qu’elle réponde. Il était bien à l’ombre et il n’était plus trop pressé mais il faudrait tout de même qu’il rentre assez vite après sinon ça allait être délicat… encore plus que maintenant.

Essayant toujours de se calmer, Yanne comprit que Gabryël l’avait probablement repérée lorsqu’elle l’entendit lui parler… Malheureusement, ses paroles avaient exactement l’effet qu’elle avait craint : alors que toute personne à peu près normale aurait pu admettre que Gabryël avait fait une erreur, elle par contre se sentait de plus en plus gênée par le fait qu’elle ait pu amener cette situation et encore plus par le fait que Gabryël s’en sente coupable et lui présente des excuses…
Pour le moment, malgré sa proposition, elle ne voyait pas comment s’en sortir : elle se sentirait gênée d’accepter l’aide de quelqu’un, gênée de ne pas savoir comment il pourrait l’aider, gênée de lui demander de la laisser tranquille pour qu’elle s’en sorte elle-même, gênée de le laisser poireauter comme ça alors qu’il était déjà tout transpirant…
Vraiment, la personnalité de Gêne ne l’aidait pas à redevenir Sérénité… Cette petite file n’osait rien faire, comme si elle se sentait de trop… Quoi qu’elle tente, cela lui posait un problème… Franchement, comment pouvait-elle espérer arriver à quoi que ce soit si elle ne pensait jamais à faire quelque chose pour elle-même ? Là, elle avait toujours peur de déranger quelqu’un, même s’il ne s’agissait que d’accepter une proposition… Une chose était claire, même si, en l’occurrence, la situation n’y aidait pas, Gêne avait besoin d’être un peu plus extravertie, de voir des gens, de côtoyer du monde… ou bien de laisser sa place : de toute façon, ce n’était pas à elle de prendre la place de ce corps… Normalement, Yanne était Sérénité, elle n’avait aucune envie de devenir Gêne…

[Bon, je laisse à un maître du jeu le soin de dire si Yanne a pu, par cette réflexion qui a pu pendant un moment lui faire penser à autre chose que la situation présente, se calmer et arrive à redevenir Sérénité, ou si pour le moment, Gêne se sent trop gênée d’avoir pris la place de Sérénité…]

Maitre de jeu Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2006

don de niveau 1
chance de réussite: 25%

résultat du lancé de dés : 28
=> échec de justesse

Gêne recommence à se transformer doucement en Sérénité jusqu'à ce qu'elle recommence à penser à sa situation, nue comme un ver derrière un buisson!
Elle redevient alors brutalement Gêne.

(arff c'était presque!)

Yanne sentit qu’elle commençait à grandir un peu (les branches autour d’elle la serraient un peu plus), mais tout à coup, le processus s’inversa… Mais qu’est-ce qu’elle faisait là, bon sang ? Pourquoi avait-il fallu qu’elle se transforme pile à ce moment-là ? Etait-elle donc incapable de maîtriser ses émotions ? C’était pas possible d’être aussi cruche, au point de ne même pas pouvoir garder son corps d’origine dans des situations pareilles… Là, elle avait vraiment envie de rester cachée…
Non mais vraiment, qu’est-ce que c’était que cette petite peste qui n’avait aucun courage, aucune dignité, et qui se mêlait de ce qui ne la regardait pas ? Rien que l’idée de s’être mise dans une telle situation juste à cause d’une petite fille qui avait toujours peur de déranger et qui ne supportait que difficilement ce qu’elle vivait, tant elle s’en sentait gênée fit ressortir une autre émotion de Yanne, peut-être plus dangereuse, celle-là… Elle se sentait énervée contre elle-même (et surtout contre la facette de sa personnalité qu’était Gêne, en fait). Elle savait qu’il fallait qu’elle fasse quelque chose pour se sortir de là : elle n’avait nullement envie de se ridiculiser plus longuement. Elle continuait d’essayer de se calmer, mais sentait aussi que ce qui s’était passé, et notamment la re-transformation interrompue, la mettait en rage contre elle-même, si incapable de se dominer… Elle se demandait par ailleurs, tout en restant le plus cachée possible, si ce Gabryël, qui était plus ou moins responsable de sa situation, allait bientôt partir, histoire qu’à défaut de récupérer son corps, elle puisse au moins retourner tant bien que mal vers la château, emmitouflée comme elle pourrait dans sa jupe, notamment…
Mais pour le moment, il semblait attendre qu’elle le lui demande pour s’en aller… Ah bon sang, mais quel imbécile, celui-là ! Ne pouvait-il donc pas comprendre qu’en étant Gêne, jamais elle n’oserait lui demander quoi que ce soit ? Elle avait beau arriver à penser autrement, son esprit et surtout son corps réagiraient bien à la manière de Gêne, elle ne pouvait pas faire ce qu’elle avait envie, puisqu’elle n’était pas vraiment maîtresse d’elle-même… Ah, cette situation l’énervait vraiment au plus haut point ! Se sentir aussi impuissante, alors qu’elle n’avait qu’à changer de corps pour tout arranger ! Gêne était la seule à ne pas pouvoir se sortir de cette situation…

[Maintenant, la grande question : Yanne va-t-elle quand même rester Gêne (je dirais 25% de chances), va-t-elle redevenir Sérénité (25% aussi)(au fond, c’est quand même ça qu’elle veut vraiment) ou va-t-elle se transformer en Colère (et donc 50) ? Je prends les paris…]

Maitre de jeu Nombre de messages : 69 Date d'inscription : 05/11/2006

Argggg

don de niveau 1
chance de réussite: 25%

résultat du lancé de dés : 95
=> échec critique ^.^'

(n'est pas mugas qui veux xD courage ne te désespère pas...)

[Ah, je le savais, KyaJor peut nous faire faire des échecs critiques… Et il m'aime bien, ce clavier...
Bon, ben je crois que certains vont être contents… Eux qui voulaient voir Colère tout de suite, le voici, et je peux même pas du tout le contrôler u_u]

Yanne sentit des changements très profonds à l’intérieur de son corps… Si elle ne se trompait pas, cela signifiait qu’elle changeait de sexe, et vue la situation, le plus probable était que Colère prenne la place de Gêne, pour le moment… Gêne en fuyant avait plus ou moins plaqué les vêtements contre elle, par réflexe… Mais là, Yanne pensa que Colère risquait fort de déchirer ses vêtements rien qu’en apparaissant et tenta donc de les enlever le plus vite possible, avant qu’il ne soit trop tard… Malheureusement, la transformation fut vraiment très rapide, elle n’eut pas le temps de vraiment enlever ses habits : un peu dérangée par les fourrés, elle avait tout juste réussi à enlever quelques attaches…
Et un instant plus tard, un grand jeune homme noir se trouvait à sa place, avec un débardeur très léger devant lui, et une jupe à ses pieds… Voyant cela, Yanne, dans sa forme Sérénité intérieure, se sentit soulagée : elle pourrait tout de même les remettre après, Colère n’ayant tout de même presque rien abîmé… En revanche, son collier était fichu... Nu comme un ver (mais un très gros ver, alors), Colère venait d’apparaître… et là, il se sentait vraiment très énervé… Sérénité ne parvenait pas du tout à freiner le moindre de ses élans, un peu comme lorsqu’il était apparu la première fois, sauf que là, elle savait déjà ce qu’il allait faire…
Yanne sortit des fourrés d’un bond, encore plus énervé (si c’est possible) par les fourrés qui accrochaient ses longs cheveux ! Repérant en une fraction de seconde où se trouvait Gabryël qui l’avait ainsi provoqué, il fonça vers ce dernier en poussant quelque chose qui devait être un cri de guerre, prêt à le frapper dès qu’il serait arrivé à sa hauteur…

A cet instant, Gabryël pouvait voir, à une dizaine mètres de lui, un grand noir nu, plutôt beau du reste, courir vers lui à toute vitesse en criant et déjà le poing levé…

Confortablement adossé à l’arbre qui l’abritait du soleil, un jeune homme attendait la suite des événements. Il fixait un buisson de ses yeux bleus-gris, le silence qui durait depuis un moment déjà était lourd de tension.

Gabryël voulait vraiment aider Yanne, mais il ne connaissait rien à son pouvoir, ni aux particularités qui l’accompagnait, tout ce qu’il pouvait faire c’est attendre que la jeune fille daigne sortir de sa cachette et pour le moment c’était pas gagné.

Alors qu’il commençait à envisager sérieusement l’une ou l’autre option, c'est-à-dire soit aller la chercher, soit s’en aller, il aperçu du mouvement derrière les buissons. Puis plus rien.

*Ah ? Peut-être, peut-être pas ?*

Alors qu’il s’exhortait de la patience, la mutation de Yanne lui ayant parut être sur le point de s’inverser un instant, il vit de nouveau des mouvement dans les buissons, mais beaucoup plus hâtifs et violents.

Inquiet, il avançait d’un pas quand le torse d’un homme noir de haute taille arborant une musculature bien développée surgit au dessus des buissons.

Interloqué Gabryël regardait la nouvelle… enfin, LE nouveaux Yanne avec de grands yeux. Ca c’était pour le moins bizarre ! Puis l’autre lui lança un regard chargé de rage et s’élança vers lui, brisant les buissons au passage.

Colère était entièrement nu, mais bien plus qu’à sa virilité c’est au poing serré et brandit dans ça direction que notre professeur prêtait attention !
Un seul mot se forma dans son esprit :

*… PROBLEME !!!*

10 mètres les séparaient et l’alter ego masculin de Yanne s’élançait vers Gabryël, toute sa fureur transparaissant dans chacun de ses muscles bandés. Imaginez un peu le tableau ! (…Je vous arrête tout de suite les filles, ça c’est pas un muscle ^^)

Gabryël fit un pas en arrière et se retrouva le dos plaqué au brave frêne qui lui avait fournit ombrage et soutiens les quelques minutes précédentes. Et dans le même temps il trouva la solution à son problème.

* «Si tu est dos au mur, utilise le mur », vous croyez qu’avec un arbre cela marche aussi ? ^^*

Le souvenir lui était revenu comme un flash et en un instant il avait eu l’idée. Il était trop fatigué pour s’enfuir, et puis l’énergumène face à lui avait besoin de se calmer. Le tronc de l’arbre était bien assez dur pour lui donner l’occasion de réfléchir après avoir frappé dedans à pleine vitesse.

Maintenant restait la question : le pauvre professeur va-t-il réussir à esquiver le coup ou bien se faire désintégrer dans la foulée ? Dans tout les cas le résultat sera le même pour Yanne, mais en ce qui concerne Gabryël cela risquerai de compromettre le repas de midi.

Gabryël se prépare dans l’instant précédent le choc. Il n’a pas peur. Pourquoi aurait-il peur ? Voilà bien longtemps qu’il n’a plus connu la douleur physique.

[J’estime qu’il a une chance sur deux de réussir à esquiver le coup, je fais ça à pile ou face Wink

Pile : pile à temps
Face : dans sa face

*lance un pièce d’un euro*

Pile !! ^^ Ouuuf xD]

Alors que le poing dur de Colère allait s’abattre son visage, il s’écarta le plus vivement possible. Il sentit une phalange lui frôler la joue au passage et l’instant d’après, un craquement sec se fit entendre au niveau de son oreille. S’éloignant le plus rapidement possible pour prévenir l’arrivée d’un deuxième coup, Gabryël observait Colère avec angoisse, il ne savait pas lequel du bois ou de l’os avait émit le craquement mais malgré le fait que Yanne avait été sur le point de lui éclater la tronche il ne voulais surtout pas qu’elle soit blessée.

Après tout elle n’était pas dans son état normal.

[J'ai assumé que Colère allait continuer sur sa lancer pour mettre son poing dans la figure de Gaby, si tu avais un autre scénario en tête ça ne me dérange pas de modifier la fin ^^]

[Non, c’est exactement comme ça que je l’entendais, j’ai juste hésité à te le préciser, mais c’est parfait comme ça ^^]

Yanne était aveuglé par la rage, et n’hésita pas à l’idée d’aller au bout de son geste… Arrivant juste devant Gabryël, il frappa droit devant lui, mais vit au dernier moment que le professeur parvenait à esquiver son coup de poing… qui vint frapper l’arbre situé juste derrière… Même si le corps de Colère était impressionnant, cela ne l’empêchait pas d’être moins dur qu’un frêne, si bien que Yanne ses doigts craquer au moment du choc (ben oui, Colère, c’est Yanne version Hulk, mais c’est quand même pas Hulk ^^). Bon, cela faisait une raison de plus d’en vouloir à Gabryël. Ignorant du mieux qu’il pouvait la douleur qu’il ressentait à la main droite, Yanne se tourna vers lui…

« Toi ! Tu vas souffrir ! »

S’il risquait d’avoir du mal à frapper correctement de son poing droit dans l’immédiat, cela ne l’empêchait pas pour autant d’avoir trois autres membres pour régler son compte à ce jeune homme… Cela suffirait très probablement, il n’avait pas l’air particulièrement athlétique…
Cependant, le professeur s’écarta, ayant sans doute senti que Yanne allait tenter de le poursuivre tout de suite… Ne cherchant pas à réfléchir inutilement, Colère reprit la même tactique, ou presque… Courrant de nouveau vers Gabryël, il attendit d’être arrivé presque à son niveau pour s’élancer, mais cette fois le pied droit en avant… Si jamais Gabryël esquivait ce nouveau coup, Colère pourrait toujours tenter, dans son élan, de le frapper avec un bras, s’il avait de bons réflexes… Pendant ce temps, Sérénité n’arrivait toujours pas à exercer le moindre contrôle sur Colère, si bien qu’il laissait vraiment libre cours à sa rage…

Malgré la grimace du jeune homme nu qui confirma à Gabryël ses craintes, il n’en était décidément pas ralentit pour autant !!!

Il tourna vers le professeur un regard tellement chargé de rage que celui-ci en fut éberlué.

*Mais c’est pas possible ça ne l’a même pas calmé !!!*

La promesse de souffrance faillit en revanche lui arracher un sourire ironique, mais le temps n’était pas vraiment à la plaisanterie. Il ne s’était éloigné de colère que de quelque mètre lorsque celui-ci s’élança de nouveau vers lui en chargeant comme un demeuré.

Gabryël savait qu’il n’éviterait pas ce deuxième coup, il était trop las, il était fatigué de cette chaleur qui le tenaillait depuis tout à l’heure et il en avait déjà ras le bol de ce combat idiot dont il avait été lui-même la cause par son indélicatesse.

A quoi bon esquiver ce coup si c’était pour recevoir le suivant, dans tout les cas le résultat sera le même pour lui. Et puis ce n’est pas ce petit exercice physique qui allait aider à calmer Yanne… à moins d’y être encore dans une demi-heure.

*Grmph, bon je sens qu’il est temps de tirer ma révérence hein, si non on va pas s’en sortir*

Le jeune homme lâcha un grand soupir en laçant à Yanne un regard particulièrement agacé qui aurait du paraître complètement déstabilisant et déplacé au fou furieux s’il y avait prêté attention. Il se dématérialisa avant même que le pied lancé ne l’atteigne.

(Je vous fait un arrêt sur image : une homme grand, noir, musclé, nu et complètement fou qui s’apprête à déchaîner sa colère sur…. un petit tas de vêtement tombant au sol. Original non ? ^^)

Tout devint flou l'espace d'une seconde, alors que ses sens se déconnectait il eu une dernière image du visage de Yanne.

*J'espère que ça va lui faire un choc suffisant, on a pas toute la journée non plus...*

Quand sa perception des choses se réajusta et que le berseker eu finit d’être emporté par son élan, Gabryël tenta de prendre la parole…

[En attente de jet de dés pour savoir si Gabryël parvient à dire quelque chose d'intelligible ou seulement à lâcher un grand coup de larsen dans les oreilles de Yanne... bah oui c'est pas si évident de parler quand on a pas de cordes vocales ^^''']

Fiche non validée! Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 10/04/2007

Don de niveau 1
Chance de réussite: 50%

Résultat du lancé de dés: 97 (-___-)
===> ECHEC CRITIQUE !!!

(Nan en fait y a plus rien a espérer là finalement ^.^)

Plutôt que les paroles qu'il veux adresser à Yanne, un gigantesque coup de larsen à vous crever les tympans parviens aux oreilles de Colère, venant de partout à la fois.

Gabryël se concentre pour faire vibrer ses molécules d’une certaine façon afin de créer une onde sonore dans les airs, un exercice particulièrement ardu qu’il n’a pas encore réussit à maîtriser complètement n’ayant pas vraiment eu le loisir de beaucoup discuter en tant que fantôme.

Néanmoins il s’y efforce, ce sont les premiers sons les plus durs, le reste vient plus facilement.

Alors qu’il se lance, il perd d’un seul coup le contrôle de ce qu’il fait et une immense vibration le secoue comme un prunier, l’éparpillant aux alentours en entraînant une vague sonore à faire tomber les feuilles des arbres en plein printemps…

Se retrouvant un peu… dispersé, il met du temps à pouvoir reconnaître le haut du bas et à se resituer dans l’espace. Un léger tourbillon d’air vient alors se rassembler autour de colère pour « voir » sa réaction.

*Aïe aïe aïe, pauvre Yanne, d’abord les phalanges et ensuite les oreilles, on ne peut pas dire que notre rencontre aura été une partie de plaisir >< J’espère qu’il n’y a pas trop de dégâts*

Il est maintenant tenaillé par la culpabilité, des boulettes, voilà ce qu’il enchaîne depuis tout à l’heure. Cette jeune fille va sûrement le détester ou tout du moins l’éviter à l’avenir.

*Je fais un beau prof tiens ><*

Alors qu’il venait de s’élancer, Yanne vit Gabryël disparaître devant ses yeux… Le problème était que lui, par contre, avait commencé son geste, et il était trop tard pour le modifier : Colère se retrouva à donner un grand coup de pied dans un tas de vêtements qui étaient en train de tomber… Etant donné qu’il s’attendait au départ à rencontrer un peu plus de résistance que cela, l’absence de réel obstacle se révéla un peu ennuyeuse… Lui qui donnait au départ un coup sur quelqu’un, finit par donner un grand coup dans le vide, et je ne sais pas si vous avez déjà fait ce genre d’expérience, en ayant une réaction externe différente de celle que vous attendiez, mais parfois, ça peut faire un peu mal aux muscles sollicités… Et là, en effet, Yanne se fit mal à la jambe… Se remettant debout, il n’appréciait guère ce petit tour…

* Bon sang, tu savais pourtant que ce type avait un pouvoir, tu aurais au moins pu essayer d’y aller un peu moins franchement… Pour faire souffrir quelqu’un, le mieux n’est pas toujours de ne pas réfléchir, tu devrais pourtant le savoir…*

Malgré sa rancune envers cet inconnu qui venait de s’évaporer sous ses yeux, lui jouant ainsi un assez mauvais tour, Yanne sentait que continuer ainsi ne servirait à rien… Et réfléchir était plutôt propice à se calmer, même si ce n’était pas évident…
Tout à coup, il entendit un gros bruit, comme si il avait été sous une grande cloche, contre laquelle on aurait frappé… Ce bruit immense lui fit non seulement très mal aux oreilles, mais étourdit aussi beaucoup Yanne, et donc Colère…
En son for intérieur, Sérénité comprit que Colère était affaibli à cet instant, tant physiquement que moralement… Si elle voulait parvenir à re-contrôler la situation, il fallait qu’elle tente le coup maintenant… Elle ne comprenait pas tout ce qui s’était passé, mais ce bruit était sa chance, bien qu’il fût un peu douloureux…
Cette fois-ci, il n’était guère question de se calmer par une réflexion intérieure : l’esprit de Colère était un peu plus faible, il fallait que Sérénité reprenne le dessus… disons en utilisant sa force morale… Elle sentait qu’elle était en cet instant capable de vaincre Colère, si fort soit-il…
Sérénité, en se concentrant, faisait tout ce qu’elle pouvait pour que Yanne redevienne enfin Sérénité, probablement la seule capable de se sortir de cette situation avec de bons résultats…

[Bon, je pense qu’en l’occurrence, Yanne aurait pas mal de chance de redevenir Sérénité, mais je laisse à notre MJ1 bien-aimé le soin de décider de cela, et de faire un lancer de dé… ^^]

Fiche non validée! Nombre de messages : 61 Date d'inscription : 10/04/2007

Niveau de pouvoir 1
Chance de réussite 25+15% (Les 15% accordés par le fait que Colère est calmé/blessé/sonné... et aussi parce que sinon on s'en sortira jamais)

*Envoie Ralgant mordre les fesses de KyaJor au cas où*

Résultat: *roulement de tambours* 29
=> Réussite

*Applause*

Sérénité sentait que la « bataille » était bien engagée… Même si Colère était puissant, il n’en demeurait pas moins diminué, et elle avait l’avantage de la surprise, qui plus est… Il avait beau se débattre, elle sentait qu’elle était en train de gagner, et qu’elle allait enfin pouvoir redevenir elle-même… Et en effet, au bout de quelques secondes, Yanne sentit son corps se modifier de nouveau radicalement… Elle rapetissait, sa peau s’éclaircissait… Ses attributs redevenaient ceux d’une jeune femme, aussi… En bref, Yanne venait de reprendre le corps de Sérénité…
La jeune fille se retrouvait donc nue au milieu de l’allée, devant un petit tas de vêtements masculins… Elle était d’une part soulagée d’avoir pu retrouver ses esprits, mais se demandait ce qu’il en était de Gabryël… Il avait disparu très soudainement… Etait-ce volontaire ? Que lui était-il arrivé au juste ? Pour le moment, elle s’en voulait un peu de l’avoir traité ainsi… Bon sang, les conversations entre mutants étaient-elles toutes aussi compliquées ? Elle ne savait pas s’il était encore dans les parages, son pouvoir était peut-être une téléportation, mais dans le doute, elle décida tout de même de lui parler comme s’il était là…

« Monsieur Gabryël ? Je suis désolée de ce qui vient de se produire, je ne voulais absolument pas vous faire de mal... Je ne sais pas si vous pouvez m’entendre, mais je peux vous assurer que normalement, tout danger est à présent écarté… Enfin, si tout va bien, en tout cas… »

Yanne ne savait pas ce qui avait pu arriver à Gabryël au juste, mais elle ne pouvait pas attendre un signe de présence très longtemps… Avisant les habits du jeune professeur, elle se rappela qu’elle était nue… Au cas où, elle s’adressa encore à l’éventuelle présence :

« Euh… Si ça ne vous dérange pas, je crois que je vais aller récupérer mes vêtements, hein ? Si jamais vous êtes dans les parages, vous pouvez m’envoyer un signe, que je sache ce qu’il en est au juste… Si vous allez bien… Si vous avez besoin de moi pour revenir, par exemple… Croyez-moi, je sais que ce n’est pas toujours évident de maîtriser nos particularités… Mais si je ne peux rien faire, je vais rentrer au château après m’être rhabillée, hein ? »

Yanne décida, dans le doute, d’attendre un peu avant de s’éloigner… Si Gabryël voulait lui envoyer un signe, il essaierait d’abord de le faire ici… Si après quelques secondes, par exemple, elle n’avait toujours aucun message, alors seulement elle repartirait… Mais elle sentait qu’il fallait qu’elle fasse quelque chose pour lui : c’était de sa faute à elle s’il avait eu un problème, si elle pouvait l’aider de quelque manière que ce soit, elle devait le faire…

Le tourbillon d’air s’était enroulé autour de Yanne, sa métamorphose ne passa donc pas inaperçue. Au contraire Gabryël pu en profiter dans les moindres détails, chaque changement subtils de la forme du corps jusqu’à ce que le grand jeune homme enragé laisse de nouveau place à la magnifique jeune fille qu’il avait été au départ.

Et la magnifique jeune fille en question était nue, ce qui ne passa pas vraiment inaperçu non plus. Bien qu’il n’y avait pas vraiment prêté attention face à Colère, trop occupé à essayer –en vain- de sauver sa peau (peut-être moins intéressé aussi), là il fallait bien avouer que la vision était plus que plaisante !

Mais ce n’était pas vraiment le moment de se rincer l’œil… d’autant plus qu’en l’occurrence il n’en avait plus, ce qui ajouté à l’absence d’hormone et de tout l’appareillage exacerbant le désir rendait la chose quand même un peu moins amusante.

Quand la jeune fille pris la parole, son ton un peu hésitant lui donna envie de sourire, enfin métaphoriquement. C’était particulièrement gentil et prévenant de sa part de se soucier de lui alors qu’elle se retrouvait nue au milieu de l’allée, et d’autant plus après tout les événements qui s’était enchaînés.

* « Si ça ne vous dérange pas, je crois que je vais aller récupérer mes vêtements » Elle est mignonne tiens, et si ça me dérangeait hein ? *

Puis repensant à d’autre chose bien plus préoccupantes il se fustigea, mais qu’est-ce que c’était que ce genre de pensées alors qu’elle était blessée et qu’en plus de ça elle se souciai tellement de ce qu’il lui était arrivé à lui qu’elle semblait avoir oublié ce « petit détail ».

Ne voulant pas la laisser dans l’impression de parler tout seule ainsi comme une cruche, il s’apprêta à lui répondre… puis s’interrompis. Non décidément il ne voulait pas prendre le risque, le coup du gong c’était amusant une fois mais sûrement pas deux fois de suite.

Il réfléchit frénétiquement à un moyen de manifester ça présence d’une façon à la fois évidente et aisé. En automne il aurait pu trouver des feuilles mortes mais là il fallait autre chose. Il avisa la poussière fine et légère qui recouvrait l’allée. L’enfance de l’art…

Un déplacement d’air ébouriffa quelques mèches de cheveux de Yanne suivit un instant plus tard par l’apparition à deux pas devant elle d’un petit tourbillon de poussière qui s’éleva jusqu’à hauteur de taille. Il resta là le temps qu’elle le voit bien puis disparut comme il était venu. Bien, parfait.

*Comme ça elle est sûre de ne pas parler toute seule, c’est déjà ça… Il serait peut-être temps de se montrer un peu prévenant non ?*

Que pouvait-il faire d’autre, il ne se sentait pas encore prêt à engager la conversation, son échec précédent était bien trop vif dans son esprit.
Hum… il pouvait déjà aller lui chercher ses vêtements qui étaient éparpillés en petits tas à quelques dizaines de mètres de là. Ce serait au moins un début.

Filant vers le lieu du crime ( ) il examina les vêtements entassés. Très légers, parfaitement dans ses cordes. Même les petites chaussures étaient assez légères pour qu’il les soulève sous cette forme. Il s’apprêtât alors à user de sa capacité manipuler les objets légers en usant des mouvements unis de ses molécules.

[Une chance sur deux encore une fois, aux moins les conséquences seront négligeables en cas d’échec ^^]

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Niveau de pouvoir: 1
Chance de réussite: 50%

Lancé de dé: 78
Echec normal

Gabryël n'arrive qu'a défroisser un peu les vêtements en soufflant dessus.

» Yanne Koghiba
» 4 : Chambre de Yanne