Visite nocture chez Enola...

[HRPG: Ce RP se passe dans la nuit du septième au huitième jour. /HRPG]


Il était tard… Ou plus exactement très tôt…
Les couloirs étaient sombres et déserts… Seul le silence de la nuit les animait et les rendait angoissant… Comme toutes les nuits et dans toute logique des choses, tous les résidents de l’école dormaient… Ils étaient plongés dans la douceur des bras de Morphée…

Pourtant dans une chambre, une jeune fille s’agitait dans son sommeil… Elle se tournait et retournait… Son sommeil était agité de sombres rêves pour qu’elle se démène de la sorte… De la sueur perlait sur son front alors que l’atmosphère de la pièce était fraîche. Celle qui aimait tant le froid avait chaud, trop chaud…
Dans son agitation la demoiselle repoussa la couette qui la recouvrait, ne laissant entre voir d’elle qu’un bout de jeune femme rousse vêtue d’une nuisette de coton noire… Elle poussa un large soupir et sembla d’un coup se calmer un moment.

Court répits dans l’agitation de sa nuit…
Son agitation repris de plus belle, comme si elle ne s’était jamais calmée. Soubresauts, mouvements de tourne et retourne refaisaient leur apparition…

C’est alors que contre toute attente, Déliodia se leva doucement de son lit et s’avança vers sa fenêtre… Elle avançait doucement, dans des mouvements saccadés et lents… Toujours dans le même rythme de mouvements elle ouvrit la fenêtre de sa chambre laissant s’y engouffrer le vent qui soufflait dehors… Elle ne semblait pas consciente de ses faits et gestes… Elle était visiblement toujours plongée dans ce sommeil agité…

La jeune russe se pencha alors dangereusement à sa fenêtre et y inspira profondément. Elle resta là un moment prés de cette ouverture, à la merci de ce gouffre noir que le vide constituait… Un rien pourrait la faire basculer, passer de l’autre coté de cette fenêtre et rendre la situation dramatique…

Mais rien ne se passa…
Comme elle s’en était approchée, Déliodia s’éloigna de cette sombre ouverture sans pour autant la refermer… Le vent s’engouffrait toujours dans cette pièce quand elle s’avança vers la porte. Lentement elle actionna la poignée et ouvrit ce grand battant de bois qu’était la porte, laissant le vent souffler comme une plainte dans le sombre couloir…
Comme le vent, la jeune fille s’avança pieds nus et en nuisette dans le couloir… Elle ne prêta pas attention à la froideur du carrelage sous ses pieds nus… Elle marchait simplement dans ce couloir sans trop savoir où elle allait…

Une fois encore elle frôla la catastrophe en approchant les escaliers menant au rez-de-chaussée mais s’en détourna rapidement…
Elle errait comme une âme en peine dans ce large couloir désert… Elle était silencieuse, rien ne semblait indiquer qu’elle se promenait à une heure pareille dans les couloirs de cette étrange école… Seule la plainte du vent pouvait indiquer que quelque chose d’anormale et d’inhabituelle se tramait à cette heure si paisible en temps normal…

Déliodia longea le couloir en sens inverse, comme pour revenir à sa chambre ou peut-être, aller plus loin que sa chambre… Elle avançait doucement, ses cheveux s’agitant au rythme de ses pas et du vent venant de la fenêtre ouverte de sa chambre…

Soudain elle s’arrêta…
Pivotant légèrement sur elle-même, la jeune fille posa la main sur la poignée d’une porte qu’elle actionna sans même se rendre compte qu’il ne s’agissait pas de sa propre chambre, restée ouverte quelques instants auparavant… Poussant la porte Déliodia pénétra dans la pièce…

C’est à tâtons qu’elle avançait, rien n’était comme dans sa chambre, tout aurait du la faire réagir mais il n’en fût rien… Elle était profondément enfermée dans cette première crise de somnambulisme…
Dans cette pièce il faisait chaud… Une chaleur agréable qui constituait là la seule distinction que la jeune russe aurait pu remarquer…
Mais, il n’en fût rien…

Elle avançait et trébuchait à chaque pas dans ce lieu inconnu d’elle… Dans ce périple de l’inconnu Déliodia trouva le lit et s’en approcha… Visiblement elle souhaitait regagner la position allonger et terminer sa nuit comme si de rien n’était…
C’est donc lentement qu’elle poussa la couette recouvrant l’occupante de ce lit qui n’était pas le sien… Elle s’assit sur le bord du lit, frôlant la jeune fille qui s’y trouvait déjà… Elle avait la peau douce et chaude mais cela ne perturba pas la rêverie de notre jeune russe…

Un soupir se fît entendre tandis que l’air pénétrait cette pièce à la porte restée ouverte également. Déliodia finit donc sa promenade nocturne en s’allongeant dans ce lit qui n’était pas le sien, passant un bras par-dessus ce corps occupant ce petit lit…

Rien ne l’avait jusque là tirait de sa rêverie…

Le sommeil avait été long à venir, comme toujours, depuis son entrée à X-school. Enola se posait bien trop de questions pour arriver à dormir paisiblement. Etendue sur son lit, elle cherchait des réponses mais ne les trouvait pas. Elle tentait alors de faire taire la lutte qui faisait rage en elle : un complexe désir d'être aidée mêlé à celui de fuir et de vivre telle une recluse, loin de tous. Elle attendait, regardant le plafond de sa chambre, tentant en vain d'arrêter le fil de ses pensées. Et comme chaque soir maintenant qu'elle avait quitté le domicile familial, c'est le visage de sa soeur qui lui permettait de trouver une relative et fragile tranquilité. Elle s'endormait alors, en pleurant silencieusement.

A présent lovée sur son côté droit, seule une fine trace sur sa joue témoignait de la tristesse qu'Enola avait ressenti. Les yeux fermés, elle goûtait à un repos sans rêve, réparateur. Une tiède chaleur régnait dans la chambre et, pas un bruit, si ce n'est la respiration de la jeune fille. Le marchand de sable avait pris possession de l'école et pas un chat ne se faisait entendre. Pourtant, alors que minuit était passé de quelques courtes heures, la jeune italienne frissonna alors qu'un courant d'air venait lui caressait le menton. Un très léger bruit la fit se retourner en grommelant quelques mots. Elle replongea aussitôt dans le sommeil paradoxal qu'elle venait de quitter et ne prêta pas attention au mouvement à ses côtés. Elle n'était maintenant plus seule dans sa chambre mais n'en avait pas encore conscience. C'est à peine si elle sentit un corps s'asseoir, puis s'allonger à ses côtés, lui arrochant un nouveau petit grognement.

Mais ce bras qui tomba lourdement sur son épaule... ça, elle ne pouvait l'ignorer ! Réveillée en sursaut, elle se mit à crier de toutes ses forces, cri qui se répercuta contre les murs de la pièce, franchit la porte restée ouverte et raisonna dans tout le couloir :

"Aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhh !"

Elle ouvrit les yeux, paniquée... cherchant l'origine de sa peur. Rien devant elle, elle s'était tournée dans la nuit et faisait face au mur... Elle se retourna et vit ce corps près du sien. Dans la pénombre de la pièce, elle distingua un vêtement sombre et de longs cheveux rougeoyants. Mais elle n'eut guère le temps de réfléchir plus longtemps. Déjà le fourmillement familier de ses doigts se faisait ressentir... Et avant même qu'elle n'ait conscience de la situation, une étincelle partit. Elle vit avec horreur la nuisette de sa camarade prendre feu et resta tétanisée un moment, ne sachant que faire. Les quelques secondes lui semblèrent passer au ralenti alors qu'elle voyait de petites flammes se former... Elles commençèrent leur danse familière et envoûtante lorsque la jeune fille, réalisant le drame qui risquait de se produire, se mit à secouer l'importune en criant :

"Ma ciò non va la testa ? Ti sei pazza o che cosa ?" (Mais ça va pas la tête ? T'es folle ou quoi ?)

Désemparée, Enola arracha d'un geste vif le drap de son lit et en couvrit la jeune fille. Les mains tremblantes et bouillantes, elle tapota alors doucement la couverture de fortune, espérant étouffer le feu qui dévorait petit à petit la nuisette de l'étudiante. Dans l'esprit de l'italienne, tout était confus... elle ne comprenait pas comment, alors qu'elle était seule à dormir, la situation avait pu dégénérer à ce point. Et surtout, que pouvait-elle faire ?

Fermant les yeux, elle respira un grand coup et se concentra sur ses mains... Après tout, si elle pouvait faire apparaître le feu, ne pouvait-elle pas le faire disparaître ? C'est la première fois qu'elle raisonnait ainsi mais, à situation désespérée, mesure désespérée...

[HRP : je croise les doigts pour que les dés soient favorables à ta nuisette Deliodia ]

[HRP]
mouahaha viiiiiiiiiitte appeler les beaux pompiers avec leurs abdominaux d'aciers...
*sbaff*
Aieuh >< ha oui les dés!

*lance les dés*
taux de maîtrise du pouvoir : 25%
résultat : 18

*Réussite du pouvoir*

Arf.. bon tant pis pas de pompiers... pour cette fois :p

[/HRP]

Déliodia s’était recouché dans un lit comme si elle n’était jamais sortie de sa chambre… ignorant toujours que ce lit n’était pas le sien… Elle avait passé son bras au dessus du corps présent à ses côtés et espérait continuer sa nuit mais, c’était sans compter sur ce cri !

Oui, un cri puissant, strident et terrorisant qui résonna aux oreilles de la belle endormie… Elle sursauta dans ce lit comme un chat aurait bondi s’il avait été réveillé par surprise. Le cœur de la jeune fille s’accéléra d’un coup, battant à tout rompre dans sa poitrine… Et, c’est de grands yeux paniqués qu’elle ouvrit… Réalisant ainsi qu’elle n’était pas seule dans son lit… Mais que faisait cette jeune fille dans son lit et pourquoi avait-elle crié ? La jeune russe ne comprenait pas ce qui se passait et poussa un cri sur aigu à son tour :

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH »

Elle n’eut pas le temps de finir de crier que de petites flammes commencèrent à danser sur sa nuisette, douce danse qui suffit à paniquer encore plus la jeune fille rousse. Lentement les flammes entamèrent l’épais coton noir de sa nuisette. Instinctivement Delioda commença à se débattre en criant sans remarquer le flot de paroles incompréhensibles qu’avait prononcé sa camarade…
D’un geste désemparé, sa compagne d'infortune arracha ses draps et en couvrit la russe, puis la tapota doucement en espérant étouffer le mini brasier.

Déliodia était toujours en prise à la panique même une fois les petites flammes complètement éteintes. Son cœur ne semblait pas vouloir reprendre un rythme normal et du même coup, elle ne parvenait pas à calmer sa respiration.
Tel un ressort, elle sortit du lit et regarda sa camarade restée dans le lit. Déliodia cherchait à se reprendre, à retrouver ses esprits… Elle était là debout, les bras ballants, la poitrine se soulevant au rythme de sa respiration effrénée, le regard hagard et sa nuisette parsemée des petits trous que les flammes avaient causé. De petits picotements se faisaient ressentir là où la peau avait été légèrement brulée ce qui n’arrangeait en rien l’état de la jeune fille.

« Но ты - сумасшедшая! Ты хотела меня убить или что? Ты смогла бы меня заставить гореть с твоим пламенем! И вначале что ты делаешь в моей комнате и почему тепло так? (Mais tu es folle ! Tu voulais me tuer ou quoi ? Tu aurais pu me faire flamber avec tes flammes ! Et d’abord que fais-tu dans ma chambre et pourquoi fait-il si chaud ?)[HRPG: vive les traducteurs d'orthographe en espérant que ça soit pas trop mal traduit ^^ /HRPG] »

Voilà les seules choses qu’elle parvint à dire dans sa précipitation à savoir la raison de tout cela… Elle n’avait pas remarqué que les meubles n’étaient pas les siens, que la chambre n’était tout simplement pas la sienne… Et, elle commençait à se sentir mal sa respiration étant toujours trop rapide…

*zzzzzzzzzzz*

La directrice dans la chambre d’à coté dormais le plus paisiblement du monde...
Elle rêvait qu'elle dormait, et dans le rêve de son rêve elle était un petit chaton jouant paisiblement avec une pelote de laine bleu turquoise...

Tout était calme et serein... quand tout à coup!!!

Citation :

"Aaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhh !"

"Ma ciò non va la testa ? Ti sei pazza o che cosa ?"

Son ouïe particulièrement développée dut à ses nombreuses années à vivre en aveugle en fut des plus troublée...
Violemment elle se redressa de son lit les yeux à moitié ouverts, grimaçant de douleur...
"Mmmmppffttt "

Citation :

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH »
Но ты - сумасшедшая! Ты хотела меня убить или что? Ты смогла бы меня заставить гореть с твоим пламенем! И вначале что ты делаешь в моей комнате и почему тепло так?

* ils vont tous s'y mettre ou quoi? *

Avec un puissant soupire suivit d'un large bâillement elle posa les pieds au sol pour y trouver ses chaussons roses avec des têtes de lapins... d'ailleurs tout a fait assortis a son pyjama : une chemisette courte avec un shorty de soie rose bonbon.

Arrivée devant la porte ouverte elle contempla sans le moindre étonnement la scène suivante:
2 jeunes filles dans une chambre très chaude à moitiés dénudée et apparemment très proche l'une de l'autre vu qu'une des deux touchaient l'autre a travers le drap...
Apparemment les vêtements de la seconde semblaient avoir été déchirés violemment puisqu'ils laissaient entrapercevoir des morceaux de chaire de celle ci...
Bref une explication toute trouvée pour la directrice s'imposait...

A moitié endormie avec une voix roque et d'un calme d'un fumeur de joint intensif elle coupa net la conversation.

"Allons allons... pas la peine d'hurler et de réveiller toute l'école comme ca... certaines attirances sont naturelles, faites ce que vous voulez a partir du moment que vous laissez les autres dormir...c'est à dire plus silencieusement s'il vous plait..."

Dans un bâillement elle ajouta
"On isolera vos murs si nécessaire..."
Directement elle tourna les talons fermant la porte derrière elle bien préparée à retourner se coucher et retrouver son petit rêve de chat.

*A les ados...*

Enola n'en revenait pas... non seulement, l'intruse l'avait brutalement réveillée mais en plus, voilà qu'à présent elle l'engueulait dans une langue totalement incompréhensible. Heureusement, une chose avait bien tourné... les flammes s'étaient éteintes, bien que la jeune italienne ne sache si c'était l'effet de sa concentration ou du drap qu'elle avait jeté sur sa camarade. Elle en était encore à comprendre ce qui venait de se passer lorsqu'elle entendit un bruit à la porte de sa chambre. Décidemment, croyaient-ils tous, dans cette école, que c'était portes ouvertes dans sa chambre ? C'est clair, dès le lendemain matin, elle demanderait à avoir une serrure... elle ne supporterait jamais de voir tout un chacun faire irruption au beau milieu de la nuit !

Elle se tourna vers la porte et s'apprêtait déjà à recevoir le nouvel intrus comme il le méritait lorsqu'elle se figeat : ce n'était pas un élève mais bien un professeur qui était sur le seuil. Et si elle en croyait les quelques phrases qu'elle avait perçu dans la journée, il s'agissait de la directrice de l'école. Première fois qu'elle la rencontrait et il fallait que ce soit dans ces circonstances... ça commençait bien ! Elle se remit de sa surprise au bout de quelques secondes et ouvrit la bouche pour expliquer la situation. Et une fois encore, les mots se perdirent dans sa gorge en entendant ceux de l'adulte. Comment pouvait-elle imaginer une telle chose ? Enola se leva aussitôt du lit, prenant ses distances d'avec l'intruse et sentit de nouveau ses doigts crépiter alors que la colère lui montait aux joues. Que faisait-elle là, elle se le demandait bien, mais ce dont elle était sûre, en cet instant, c'est qu'il s'agissait d'une erreur. Elle n'avait rien à faire dans cette école de fous où elle était un danger pour les autres, où de telles insignuations pouvaient être faites. Elle vit la directrice partir comme elle était venue, sans même avoir pu prononcer une seule parole.

Et comme dans le pire de ses cauchemars, elle vit une nouvelle personne arriver. La rage qui prenait possession d'elle lui fit même oublier sa pudeur alors qu'elle se trouvrait en petite nuisette face à un homme. De ses mains sortaient des petites flammes auxquelles elle ne prêtait même pas attention. Elle n'avait plus qu'une idée en tête : partir le plus loin possible ! Elle n'écouta même pas ce que dit son professeur de philosophie... non, elle n'était pas en état de s'asseoir et discuter bien tranquillement. Elle s'éloigna un peu plus du lit au moment où il s'y installa et, levant le bras vers la porte, elle le prit à partie :

"Sorrrtez, vous n'avez rrrien à fairrre dans ma chambre. Je suis dangerrreuse, vous ne comprrrenez pas ? Laissez moi seule et emmenez l'autrrre folle !" (Edit : j'ai oublié de lui faire rouler les r alors j'y remédie :p )

Elle s'effrondra alors dans un des coins de sa chambre, tremblant comme un animal à la fois apeuré et enragé. Ses yeux, amplis de larmes, devenaient d'un rouge de plus en plus sombre alors que les flammes sortant de ses mains s'agrandissaient. Elle n'attendait plus qu'une chose : être de nouveau seule... Elle pourrait alors faire ses bagages et profiter de la nuit pour s'enfuir le plus loin possible de cette utopie d'être enfin comprise...