Hannibal Cassidy

Un vrai temps de chiottes... Un visibilité réduite à 15 mètres à vu de pif... Pas terrible quand on cherche une adresse et que l'on pédale comme un dératé sur une vieille bicyclette avec comme seule indication les conseils routier foireux d'un vieux chnoque, celui là pour sûr c'est pas bison futé...

*Alors vous allez tout droit sur 2 kilomètres, puis vous prenez à droite, arrivé au fond de l'impasse vous faites demi-tour, au bout vous allez à nouveau à droite puis vous continuez sur 5 kilomètres 500 en faisant bien gaffe aux virages, ensuite vous verrez une montée, ne la prenez pas. Revenez sur vos pas et virez à gauche, après ça se complique... Arf saleté de vieux ! J'lui en ficherais, moi, des "ça se complique"...*

Se remémorant la trombine du sénile et ses itinéraires à la mord moi l'noeud, Hannibal en oublia un instant la macadam, grossière erreur d'inattention... Tout juste le temps d'esquiver le camion qui arrivait en face, mode plein phare, et de faire une magistrale sortie de route. Trois roulé-boulés plus tard, voilà le jeune homme étalé par terre, la joue gauche dans une flaque boueuse... Mauvais jour... il constate, dépité que la roue avant du vélo est déformée... Hannibal frappe le sol de son poing et se remet par la même une couche supplémentaire de boue sur la trogne. Grand moment de solitude sous cette pluie diluvienne qui s'abat, c'est alors qu'une voix se fit entendre.

"Hey, p'tit gars, faut pas être désabusé comme ça, t'as faillit me ratatiner avec ton poing... Comme j'suis dans un bon jour, j'passe l'éponge, j't'en veux pas..."

Le garçon fronça un sourcil interrogateur et ne put, aprés rapide analyse des alentours, s'empêcher de poser une question à ce vide intersidéral qui venait d'entrer en contact avec lui.

"Euh... Qui me parle ?"

"Moi pardi !"

Devant la mine circonspecte de l'Hannibal, la voix poursuivit.

"Là devant toi... Au sol... Oui ici, moi, le lombric, hého !"

Là, pour le coup, le jeune homme fronça le second sourcil... Frappé par l'étonnement, il balbutia avec difficulté.

"Hum... tu... Aheeemm... vous... savez parler ?"

"Et oui ducon ! ça t'embouche un coin, hein ?"

La surprise passée et ne voulant pas trop que son interlocuteur prenne ses aises et ses grands airs, il abrégea la conversation.

"Bof, pas autant que la fois où j'ai constaté que je pouvais communiquer avec les crabes. Dis tu saurais pas, par le plus grand des hasards vu que t'es du coin, où se trouve l'école... mouarf j'ai perdu le nom, enfin je cherche une école."

L'asticot visiblement déçu de ne plus surprendre l'humain et aussi, faut l'avouer, un brin perturbé par cette histoire de crabes (car comme tout le monde le sait Lombric et Crabes sont ennemis jurés), accéda à sa requête, restant néanmoins méfiant car un gars qui cause le crabe pourrait très bien être un espion...

"Très bien, suivez moi..."

Le ver de terre fit un démarrage en trombe, à raison de 1 cm/s (ce qui est énorme pour c'te bestiole ! Va pas tarder à atteindre le mur du sourd à s'te vitesse là...). Devant une telle lenteur, Hannibal un poil agacé, décida de prendre les choses en main et attrapa l'invertébré dans sa paume.

"Bon, je vais pas me prendre la mousson sur la cafetière pendant dix plombes... Dis moi par où aller, je serais tes jambes."

Et voilà notre bonhomme parti pour une ballade à pied sous la flotte avec un Lombric qui tchatche.


"Nous y voici." annonça l'asticot tout heureux de ne pas avoir été trahi par son sens de l'orientation.

Hannibal se retrouvait nez à bois massif avec la porte de l'établissement.

"J'espère qu'ici je trouverai des réponses... Au fait comment tu t'appelles ?"

"FQG 56 SD, fils de AZK 78 MP et NLV 31 FW"

"Mouarf, vous avez des noms de plaque d'immatriculation, vous, les lombrics ?!"

Vexée, la bestiole acquissa d'un signe discret de la tête.

"Je vais jamais imprimer ton blase, je vais te rebaptiser Féculent 1er ! Bon je te mets dans ma poche, si je rentre avec un ver dans la main, ça risque d'être mal vu, c'est que vous êtes pas spécialement apprécié chez les humains."

Joignant geste et parole, Hannibal glissa Féculent 1er dans une poche et poussa la porte. Il faisait étonnamment chaud dans le hall, surtout quand on venait de se prendre la saucée à l'extérieur. Il salua la dame à l'accueil qui lui tendit un formulaire sans même lui lancer un regard.

*Et ben... Y en a qui ont pas pioché la joie de vivre à la naissance...*

Le jeune homme attaqua la lecture du document et entreprit de remplir les blancs.

Citation :

Nom: Cassidy

Prénom: Hannibal

Age: 19 ans

Sexe: Masculin

Statut scolaire: Souhaite être étudiant.

Description physique: Je ne suis pas bien grand, 1m72 depuis mon dernier check-up complet chez le médecin, pas bien épais non plus, 60 kilos tout mouillé et mon cholestérol est à un niveau tolérable. J'ai des yeux bleu clair et mon scalp est châtain difficile à coiffer. J'ai le teint pâle, à vrai dire je ne suis pas un grand fan du soleil, du grand froid non plus par ailleurs, mes joues ont tendance à vite rosir. Mes lèvres sont fines et gercent facilement, en parlant de lèvres... elles ne bougent pas des masses, sauf quand je papote, sinon je ne souris pas souvent, pareil pour le tirage de tronche... J'aime avoir une expression neutre. J'ai honte de vous l'avouer sur ce bout de papier mais je suis chétif, une patate et je valdingue, et je vous parle même pas du bleu monstrueux que je me coltine après. Ah dernier petit détail, je suis imberbe, c'est de famille, je crois...

Description du caractère: Mon caractère ? c'est encore les autres qui en parlent le mieux. Disons que je suis d'un naturel calme et quand on me chauffe je... reste calme, le conflit c'est pas trop mon truc, moi je préfère la négociation, toute façon vu comment je suis fichu je préfère pas trop aller au casse-pipe. Je suis prudent, dans la vie comme dans mes choix, pas trop du genre à prendre une décision dans la précipitation, je préfère laisser faire les autres pour l'impulsivité quitte à jouer la mauvaise fois après si la décision prise n'était pas la bonne. En théorie je suis réservé, cela s'annule sous l'effet de sainte-vodka où j'ai tendance à déballer mes états d'âmes, choses que je garde secrètes lorsque je suis sobre bien entendu. Vous l'aurez bien compris je suis une personne discrète, plus à l'aise dans un espace étroit et vide que dans un grande salle pleine de monde. Je préfère la simplicité au tape-à-l'œil, le dépouillé au too much, la démocratie à la tyrannie.

Histoire personnelle: Né à Cracovie en Pologne d'une mère ouvreuse de salle au cinéma et d'un père inconnu. Je coule des jours heureux, enfant sage, trop sage. La naissance de ma demi-sœur Urs-Ulla ne changera en rien mes habitudes si ce n'est mon étrange affection pour les poupées Barbies, que je découvre alors, découvrir au sens figuré comme au propre, tiens c'est du propre ! Bref comme Colomb qui découvre les État-Unis, moi je découvrais une terre inconnue et ma curiosité était grande. Comment se faisait il qu'une blonde en plastique puisse faire pareil grand écart ? Voilà un mystère qui me secoua les neurones jusqu'à mes 9 ans, avant que je ne me décide à lui arracher une jambe pour voir le subterfuge... Je fus déçu. Un pivot en plastique... amère déconvenue, s'en suivit une semaine de boudage intensif qui aurait pu finir en eau de boudin. Mais ma douce mère, Dorota, voyant son fils plonger dans le mutisme eut la merveilleuse idée de casser sa tirelire, la mienne et celle de demi-sœurette pour partir une semaine en vacance au bord de la mer Baltique.

Dieu que l'eau était froide ! Je passais mes journées à chercher des coquillages, non pas pour les offrir à ma mère adorée, et encore moins à Urs-Ulla mais pour me les garder égoïstement. 4 ème jour de vacances, je tombe sur un crabe, belle bestiole... Je le fixe dans le blanc de l'œil, enfin dans les yeux, avant de lui lancer un héroïque : "Cette ville est trop petite pour nous deux !", ce à quoi il répondit :"Casse toi, p'tit con...". J'étais médusé...voire loutré... Sur le coup j'ai chialé et regagné ma serviette en courant, avant de me faire secouer par ma maternelle Dorota qui n'avait de cesse de répéter :"Les crabes ça ne parle pas, les crabes ça ne parle pas", ce à quoi j'eus le culot de répondre :"Ben si !" Un tarte et j'allais dans son sens :"les crabes ça parle pas maman". Les trois jours qui suivirent je passais mes journées à blablater en crabe sans en toucher un mot à la famille. La veille de mon départ pour Cracovie ils me mirent au parfum du grand complot lombric... De retour chez moi ma vie reprit son cours.

A 17 ans, ma dernière année d'étude, oui je comptais arrêter les études pour lancer un spectacle avec des crabes, je me liais d'amitié avec un certain Sonak Podanski, un garçon bien particulier et peu bavard. Une journée banale, plein milieu de l'année scolaire, comme à l'habitude après les cours nous nous envoyons une bouteille de Vodka à travers le gosier sur les marches de la cathédrale voisine à l'école. Sonak, ce jour là, plus torché qu'à l'accoutumée ou bien simplement fatigué de garder son secret pour lui seul transforma sous mes yeux ébahis la bouteille en petit éléphant de verre. Encore tout retourné par cette démonstration je lui livrais le miens, de fil en aiguille il me rapporta l'existante d'une école pour gens spéciaux, il tenait cette information d'un étudiant Érasmus hollandais qui disait y être allé. Vérité ou balivernes ? Quoi qu'il en soit, je me mis en tête de trouver cet établissement. Une semaine après cette révélation je décidais de travailler à l'usine d'allumette du coin histoire de me mettre quelques Zloty dans la poche. J'ai du me tuer à la tache au moins 2 ans pour leur compte, le temps de rentrer en contact avec le fameux batave, via Sonak, et d'accumuler un petit pécule nécéssitant beaucoup de sacrifices. Gjeert, le néerlandais, ne me dévoila pas son don mais m'indiqua vaguement l'emplacement de la fameuse école. Au lendemain de mes 19 ans j'annonçais à ma mère, ma sœur, veaux, vaches et cochons que je partais à l'aventure, prétextant une envie de bouger, de voir le monde. Je gardais secret le but de mon voyage, comprenant bien que mes proches ne saisiraient jamais vraiment mes motivations. Les adieux fûrent tristes et déchirant, en plus d'être si soudain, l'homme de la famille les abandonnaient... J'enfourchais ma bicyclette pour des kilomètres de voyage et je crois bien qu'à l'instant où j'écris j'ai trouvé la fameuse école.

Famille: Dorota c'est ma maman et mon Papa c'est la banque du sperme... Ah et j'ai une petite demi-sœur de 12 ans, Urs-Ulla.

Don: Communique avec les animaux.

Niveau 1: Communique avec les crabes... et avec les lombrics aussi apparemment.
Niveau 2: Communique avec les volatiles.
Niveau 3: Communique avec les mammifères.
Niveau 4: Communique avec les reptiles, doit négocier beaucoup pour obtenir quelque chose de leur part.
Niveau 5: Influence les animaux.

Signe spécifique: Néant

Possessions: Mes habits trempés

Un fois le formulaire remplit, Hannibal le redonna à la secrétaire qui y jetta un bref coup d'oeil avant de replonger dans ses activités. Voyant que cette dernière n'était pas bien bavarde, il décida de faire le tour du propriétaire et s'engoufra dans le premier couloir venu...

[HRP]

Je suppose que la fiche est terminée? (il faut dire qu'ayant été postée en plusieurs fois je patientais gentiment mwa )

En tout cas très belle fiche, j'aime beaucoup le style littéraire :p
je pose néanmoins un bémol : j'aurai beaucoup aimé que la fin soit plus détaillé notamment sur la découverte de l'école et l'acceptation de la petite famille au départ du fils en pensionnat.

Autres points : la famille est elle au courant que X-school est une école pour mutant? Ton personnage a t-il bien étudié la langue pour venir de Pologne?

Je compte sur toi pour mettre au point ces éléments



Si des idées pour la chambre des rèves de ton personnage te vienne ou que tu souhaites obtenir un numéro de chambre particulier, n'hésite pas à m'envoyer un mp

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Voilà, modifications apportées.

Pour ce qui est de la langue, ses pensées sont en français pour la lecture, mais il pense en polonais. Lorsqu'il parle avec les animaux, c'est aussi en français pour la lecture, mais il parle... animaux. Sinon si il parle à une personne ça sera en mauvais français soutenu par un gros accent polonais.

Pour la description de la chambre je vous laisse faire.

Je prendrais la numéro 26.

Hannibal.