Lecture

( Juste après le Secrétariat)

Les merveilles abritées par le jardin de la faculté ne lui firent rien du tout. Même la fraîcheur de la journée –peut être faisait-il chaud après tout ?- ne la fit frissonner. Elle ne sentait plus rien, replongée dans le vieux livre corné qu’elle avait réussi à prendre avant de partir de la pension : « Les Trois Mousquetaires, 20 ans après » par Alexandre Dumas [hrp : le livre existe réellement Smile

]. Le passage était exaltant, l’intrigue excellente, et son regard parcourait les lignes comme on mangeait avec gourmandise une glace : - elle les dévorait.

Son corps se déplaçait sans qu’elle ne s’en occupe réellement. Comme si ils guidaient un somnambule, ses pieds glissaient sur le sol, sachant plus ou moins où se poser pour éviter qu’elle ne tombe.
Elle ne remarqua pas même qu’elle s’assit sur un banc, tellement obnubilée par son bouquin.

Citation :: -Monsieur, dit Raoul en recevant l’épée de la main du Comte, je vous dois tout ; cependant cette épée est le plus précieux présent que vous m’ayez fait. Je la porterai, je vous jure, en homme reconnaissant.

Et il approcha ses lèvres de la poignée, qu’il baisa avec respect.

Un soupire béat lui échappa des lèvres. Ces preux chevaliers, ces formidables mousquetaires la faisaient toujours tant rêver.
Le temps passait, mais elle ne le remarquait plus. Plus rien n’avait d’importance que ce qui allait arriver à Raoul et Athos…

…L’amour qu’ils vouaient à leurs faits d’armes lui donnait le regret de n’avoir pu voir de ses propres yeux les miracles qu’ils auraient pu faire, si ils avaient existé. Grandeur d’âme et de corps, voici ce qui, pour elle, les caractérisaient. En fermant son regard pâle, elle n’avait aucun mal à imaginer leurs corps musclés se fondre en des danses sensuelles, des combats à mort qu’ils dirigeaient dans les écrits avec beaucoup de prestance. Elle voyait Raoul baiser avec vénération l’épée d’Athos, et percevait celui là, entouré de ses comparses et heureux. D’Artagnan, souriant à la dame de son cœur et la délivrant de milles tourments plus affreux les uns que les autres. Ah ! Que n’existait-il en son temps à elle de pareils cavaliers !

May corna une page et continua sa lecture, tandis que sur ses lèvres, un nouveau soupir –encore- mélancolique se formait.
Sa poitrine se redressa avec candeur, ses pupilles se dilatèrent légèrement, son corps se tendit comme pour mieux lire la page qu’elle dégustait. Il y avait dans ces romans de capes et d’épées tant de grâce, tant d’amour délicat et noble que la lecture de ces Œuvres était un plaisir de chaque instant. Ce passage là en particulier était comme une bouchée de chocolat, fondante, délicieuse, et dont la saveur restait en bouche même après quelques minutes :

Elle laissa couler en elle les sentiments multiples que le livre lui apportait et sentit son sein se réchauffer. Soudainement, la jeune fille ferma ses paupières et serra contre elle les pages anciennes. Un petit cri -digne jumeau d’un miaulement de chaton heureux- lui échappa. Dieu qu’elle ne comprenait pas comment on pouvait détester la lecture ou même un peu s’en passer...
Les Grands Auteurs étaient si enivrants…

Yanne commençait à bien se repérer dans le château… Arrivée l’avant-veille au matin, elle avait pu faire la connaissance de ses « colocataires », aux pouvoirs tous plus impressionnants les uns que les autres… Un homme gazeux, un ange, une fille qui aimait les ombres, un garçon plus ou moins collant, une fille-chatte, une téléporteuse… et elle ne comptait pas là ceux qu’elle avait rencontrés la veille, ni le jour même ! Elle avait aussi pu voir comment risquait de se dérouler son année de cours, puisque la rentrée avait déjà plus ou moins eu lieu… Quant à cette dernière journée, elle n’avait pas été de tout repos non plus !
En tout cas, Yanne avait décidé d’aller reprendre un peu de repos… Il faisait un peu chaud dans sa chambre, pourtant, car le soleil avait pu taper toute la journée au travers des vitres, si bien qu’elle choisit d’aller passer du temps dans les jardins, plutôt, ne restant que pour se changer…
C’est donc visiblement vêtue d’un pantalon bleu un peu bouffant, de ses sandales, d’une chemise assez large, rouge, déboutonnée en haut, ainsi que d’un petit collier de plumes multicolores, que Yanne marchait dans les allées du parc… Même si elle ne pensait pas voir quelqu’un, elle ne tenait pas à renouveler l’expérience qu’elle avait vécue avec Gabryël, devant qui elle s’était retrouvée en tenue d’Eve, faute d’avoir des habits adaptés à son nouveau corps, et avait donc préféré, comme ces derniers jours, enfiler des vêtements assez larges…
Cela faisait déjà une vingtaine de minutes que Yanne déambulait ainsi lorsqu’elle entendit soudain un son qui lui fit penser à un miaulement de chat… Bien qu’elle n’ait pas cru reconnaître la voix du chat d’Enkeli, elle n’était pas certaine que ce ne fût pas lui… S’il était là, cela pouvait vouloir dire que sa maîtresse n’était pas bien loin… Se demandant s’il était possible qu’Enkeli se trouve dehors en raison d’une crise, Yanne ne réfléchit pas, et se précipita en avant pour vérifier que la jeune fille n’avait rien…
Le problème, c’est qu’elle n’avait pas pris garde aux obstacles assez bas qui venaient de se prendre dans son pantalon peut-être un peu trop bouffant…
Et c’est donc après une chute déjà douloureuse que Yanne glissa sur le ventre, s’éraflant sur le sol caillouteux, juste devant le banc sur lequel elle eut tout juste le temps d’apercevoir du coin de l’œil une fille qu’elle ne put pas identifier tout de suite, si ce n’est qu’elle ne ressemblait apparemment pas à Enkeli…
Bon, là, encore, ça fait pas un problème trop grave… Le truc, c’est qu’après une chute aussi bête, on se sent un peu énervé contre soi-même d’avoir fait aussi peu attention, et ce d’autant plus qu’elle s’était visiblement précipitée pour rien…

*Mais tu sais vraiment rien faire, avec ton corps ! Allez ! Laisse-moi reprendre le contrôle !
-Non ! Surtout pas ! Je suis venue dans ce parc pour me reposer et pour être au calme, pas pour que tu puisses t’exprimer !
-Je vois… Le truc, vois-tu, c’est que tu n’es pas seule à décider de ce genre de choses…*

Encore étalée par terre, Yanne luttait intérieurement : avec un tel incident et un tel sentiment, Colère avait un peu renforcé son emprise sur Yanne, pour le moment, mais Sérénité restait encore un peu plus forte… Pourtant, elle fléchissait, et il était difficile de prévoir quel corps se relèverait une fois cette petite « lutte » finie…

[HRP : Bon, ben… Je crois que le moment est venu pour un petit jet de dé, non ? Razz

]

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)
Echec limite

Dites bonjour à Colère, bien que celui-ci ai gagné la lutte mais de justesse et est donc presque assez calme pour mener une conversation normale... presque.

[Fait attention à ce que tu fais à la petite May Colère sinon ça va barder ^^]

Au bout de quelques secondes, Yanne sentit donc que ses vêtements devenaient un peu moins larges et vit la peau de ses bras s’assombrir… Ses nu-pieds furent rapidement enlevés, afin de ne pas les éclater…
Ce fut donc Colère qui se releva, finalement… Mais il n’était pas fou de rage comme la première fois, face au psychologue, ou comme deux jours avant avec Gabryël… Ce qui était plutôt une bonne chose, en fait ! Il était peu probable qu’une telle transformation aurait eu aussi peu de conséquences avec cette jeune fille qu’avec Gabryël : le psychologue avait, lui, passé plusieurs jours à l’hôpital… En l’occurrence, il semblait à peine plus énervé que ce qui pouvait se concevoir pour sa chute... Les nerfs à fleur de peau, comme après avoir passé une mauvaise journée, c’est tout… Par contre, il était aussi éraflé que Sérénité juste avant lui, mais les vêtements étaient, cette fois, juste à sa taille…
Yanne, sous sa forme masculine, se tenait donc debout face à la jeune fille blonde qu’il ne reconnut pas : probablement une nouvelle arrivante… Cependant, il n’avait pas vraiment envie de parler à quelqu’un à cet instant… Il sentait juste le besoin de se défouler un peu…
Par conséquent, en vue de bouger un peu, Yanne se demandait s’il valait mieux qu’il aille au gymnase, pour cela, ou si courir dans le parc serait suffisant… Bah ! Le temps de finir un petit échauffement, il verrait bien ce qu’il voudrait faire à ce moment-là…
Colère commença donc à s’étirer un peu, tout en ignorant superbement, du moins au début, la jeune fille près de qui il se trouvait…

Ce n‘ était pas tant la chute de l‘ inconnu que sa présence maintenant relativement proche qui l’avait fait sortir de son état de transe heureuse. Lorsque May ouvrit son regard, le jeune homme noir était donc déjà là.

« Vous allez bien ? »

Elle regarda un instant l’ individu, battit des cils et hésita à se replonger dans son bouquin sans attendre sa réponse -Il n’avait pas l’air très blessé à première vue-. Ce n’était certes pas très poli, mais il ne lui restait qu’une trentaine de pages… L’affaire de quelques minutes au maximum et elle pourrait savoir enfin si, pour leur dernière aventure, les Mousquetaires vieillis allaient s’en sortir.
Portos, Aramis et D’Artagnan étaient tous trois enfermés dans l’affreuse demeure du traître conseiller de la reine. Allaient-ils mourir, de la main de leur Maître et Seigneur ou leur auteur aurait-il pitié d’eux ? Mazarin n’avait le droit de l’emporter ! Athos arriverait-il à les sauver de la mort peu digne qui leur était réservée ?

Ce fut à contre-cœur cependant qu’elle s’obligea à refermer les pages maculées par les années pour déshabiller un peu plus de ses yeux pâles l’espèce de sportif devant elle. Immédiatement, des images tirées de romans s’imposèrent à son esprit, provoquant sur sa peau une réaction épidermique non voulue ; ses joues se couvrirent d’un rouge écarlate. Il ne lui manquait qu’une rapière, et il aurait finalement pu passer pour un de ces mousquetaires qui la tenait en haleine. Un jeune Athos peut être, avec son air quelque peu renfrogné et son physique agréable…

May se mordit les lèvres, en serrant de nouveau son livre contre elle. Elle toussota doucement, ramena machinalement une mèche de ses cheveux lâches en arrière, avant de reprendre :

« Vous ne vous êtes pas trop fait mal ? »

Sans nul doute, elle n’avait pas dû voir la transformation de Yanne…

Même s’il se moquait pas mal de savoir qui pouvait être cette jeune fille, Yanne ne put s’empêcher de se sentir presque vexé qu’elle ne fasse pas, elle non plus, tellement attention à lui… Une petite question pour s’enquérir vite fait de son état, mais rien de plus, pas même l’attente d’une réponse à cette question… Tout de même, il venait de tomber, de changer de corps, puis de commencer une série d’étirements, et tout ça juste sous son nez ! Il ne devait pas oublier où il se trouvait, non plus : cette fille possédait peut-être quelque don étrange qui lui permettait de n’avoir pas besoin de visiblement se soucier davantage de son cas… Si bien qu’il fut presque soulagé lorsqu’elle sembla s’intéresser de nouveau à lui… Pourtant, Colère restait Colère, et, déjà de mauvais poil avant, il n’était pas tellement plus disposé à une conversation après ces quelques minutes d’indifférence quasi complète… Cela dit, être irrité ne l’empêchait pas d’avoir de bonnes manières (enfin, à part peut-être quand il est vraiment très en colère, à moins que détruire quelqu’un fasse partie des bonnes manières)… Après avoir donc à son tour laissé passer quelques secondes, il se décida donc tout de même à répondre à la question qui lui était posée :

« Non, rassure-toi, moi, je n’ai pas eu mal… »

*Je ne suis pas sûr, par contre, que ce soit également ton cas…
- Oui, c’est bon, on sait que tu n’es pas aussi frêle que moi… Pas la peine d’en rajouter, hein ! *

« Non, vraiment, t’inquiètes pas, une petite chute comme ça, ce n’est vraiment rien. »

*En tout cas, tant qu’on ne fait pas attention aux petites traces de sang qui sont par terre, on pourrait presque être d’accord avec ce que je dis, non ? Essaie quand même d’être un peu moins négligente avec notre corps, la prochaine fois…
- Oh, je suis flattée ! Tu penses déjà qu’il y aura une prochaine fois ? Tu ne serais quand même pas en train d’admettre que tu es normalement plus faible que moi, tout de même ?
-Tu sais très bien que tu restes encore la plus forte de nous deux, ici. Je ne peux que profiter de quelques instants où tu t’énerves un peu pour prendre ta place… Il me semble évident qu’il y aura au moins une prochai …
- Dites, je voudrais pas vous déranger dans votre si grande et intéressante discussion mentale, mais vous croyez pas que ce serait bien aussi de s’occuper un peu de la jeune fille, là ? C’est pas que je n’aime pas assister à vos joutes « verbales » un tantinet risibles, mais il y a aussi un temps pour vivre dans le monde extérieur, vous ne croyez pas ? *

Sérénité et Colère étaient un peu surpris, ils n’avaient encore jamais entendu cette voix si grave, aux sonorités presque caverneuses… Cela ne pouvait quand même pas être Tristesse : les rares fois où il avait parlé en pleurant, cela avait été avec une voix autrement plus aiguë ! Gêne, quant à elle, n’aurait jamais osé interrompre Colère de la sorte, toujours trop gênée d’attirer l’attention… Et sa voix ne ressemblait d’ailleurs pas non plus à celle-ci… Etait-ce donc un « nouveau venu » ? En tout cas, il fallait lui accorder qu’il n’avait peut-être pas tort…

*Oui, c’est bon, je vais m’en occuper… Par contre, toi, tu restes dans le coin, ça m’intéresserait de faire connaissance, plus tard…*

« Enfin bref, tout ça pour dire qu’il y a probablement eu plus de peur que de mal, hein… »

*Dis-moi, tu es idiot ou tu le fais exprès ? « Tout ça » ? Mais comment veux-tu qu’elle comprenne de quoi tu parles, triple buse ? Même si je ne doute pas que certains puissent lire les pensées, ce serait une coïncidence incroyable que ce soit son cas ! Et puis, « plus de peur que de mal » ! Laisse-moi rire… Je ne crois pas que l’un de vous ait réellement eu peur un seul instant… Enfin… Je comprendrais que Sérénité ait eu un peu peur quand elle t’a senti revenir à la charge ! Mais excuse-moi, je te laisse parler… Après tout, c’est ton tour, là…
-On est au moins d’accord sur un point, mais commences pas à me chauffer plus que ça, j’en ai pas trop besoin, là, tu vois ?
-Mouais, je me doute bien… Surtout que…
-Hé, le nouveau ! A mon avis, il vaudrait mieux que tu ne te manifestes pas trop, comme ça, quand c’est pas toi qui tiens les rênes… Surtout quand, justement, c’est Colère qui les tient et que d’autres gens sont dans les parages…
-Dingue, ça, je n’aurais jamais cru que je pourrais avoir envie de te remercier, Sérénité ! Toi, le nouveau, on tirera ça au clair plus tard…*

Le « nouveau venu » hésita un instant, puis préféra s’abstenir de faire remarquer qu’il n’était pas assez attiré par les hommes pour avoir envie de chauffer Colère, ou même de « tirer ça »… Perturber Colère maintenant n’amènerait sans doute pas grand-chose de bon : il savait de quoi il était capable, ou plutôt de quelle maîtrise de lui-même il pouvait être incapable, parfois, et il n’avait pas envie de se sentir responsable de coups et blessures sur cette jolie jeune fille qui leur… enfin qui lui faisait face…

« En tout cas, c’était sûrement plus impressionnant à voir que dangereux à vivre ! Maintenant, si ça ne te dérange pas, je crois que j’ai besoin de bouger un peu… »

*Et encore un peu plus depuis quelques secondes, n’est-ce pas ?
-Allez, tiens ! Je suis sûr que tu vas vouloir me mettre ça sur le dos, si tu es un boulet ambulant super irritable !
-S’il vous plaît, calmez-vous un peu, les gars, ça devient dangereux, là, je trouve ! J’ai pas envie que cette fille soit mêlée à ça !
Très franchement, Sérénité, pour toi, il n’y a aucun danger… Et pour elle non plus, d’ailleurs, j’y vais…*

« A plus tard, j’imagine que nous aurons l’occasion de nous revoir au château ! »

*Mais surtout, le fouteur de merde, ne crois pas que je vais avoir envie de te laisser t’en sortir comme ça… Même si pour le moment, je n’ai aucune idée de comment te toucher, je te ferai payer ce genre d’insolence… Sache que je ne suis pas généralement du genre patient, ni particulièrement tolérant…

Sans attendre de réponse, ni de la jeune fille, ni de la voix, Yanne commença donc à courir aussi vite qu’il le put, vers un endroit où il pourrait se défouler en paix ! Il savait que cela pourrait paraître étrange à la jeune fille, mais quand il était presque calme, il n’avait pas plus envie que ça de démolir des gens… Et de manière générale, personne n’aime vraiment être mis en colère… Il avait pourtant l’impression que continuer la discussion maintenant serait assez difficile pour lui, surtout intrigué comme il l’était par cette nouvelle voix qui ne lui était pour le moment pas des plus sympathiques…

Invité

Le soleil était haut dans le ciel, inondant le jardin d’une lumière
chaude et reposante. Les couleurs des fleurs et des végétaux
apparaissaient dans tout leur éclat, l’eau était devenue miroir.
Fëa
volait de fleur en fleur, comme un papillon aux ailes multicolores, et
de temps en temps, se passait du pollen sur le corps, comme l’on se
passe de la crème solaire.
Dans ce cadre idyllique, Cirith s’assit à même le sol, et s’appliqua à représenter un magnifique lys que lui offrait ce jardin.
Elle
perçut de l’agitation non loin d’elle ; Fëa releva la tête, visiblement
surprise dans sa séance de « pollénisation. » . Un grand homme noir
passa en courant devant elles, sans paraître les remarquer…du moins, se
fut l’impression qu’il leur donna.
La petite fée tourna la
tête vers l’endroit d’où était sorti cet homme ; puis s’envola en cette
direction…n’entendant aucun bruit la jeune fille retourna à son dessin.
A
peine eût-elle le temps de reposer son crayon sur la feuille, qu’elle
entendit le petit rire malin caractéristique de Fëa…ce qui voulait dire
également…

* bêtises à l’horizon!*

Cirith se
releva brusquement…un peu trop d’ailleurs, la tête lui tourna et la
jeune fille retomba à terre, l‘image et le son en moins.

*du calme…oh lala pourvu qu’elle ne fasse pas de bêtises….nan elle en fait toujours…*

Elle
parvint enfin à se relever et courut vers là où avait disparu un
instant auparavant sa petite compagne. Elle tourna au bout du chemin et
vit Fëa virevolter autours d’une jeune fille à la chevelure blonde…
mais
de là où elle se trouvait, impossible pour Cirith de voir si cette
turbulente petite bonne femme importunait ou non la jeune fille….